Fiche de présentation

TITUS-CARMEL, Gérard

né le 10 octobre 1942 à Paris, France; 1958-1962, gravure à l'école Boulle de Paris; vit à Ouchy-le-Château, Aisne.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Sculpteur

Présentation : Dans la seconde moitié des années 60, il crée des oeuvres en relief qui incorporent des objets dérisoires. Il est l'auteur d'environnements*, notamment celui de Forêt vierge/Amazonie, (1971, MAMVP), où voisine la photo avec les bruits et même les odeurs. Depuis 1970, il est le dessinateur des volumes qui sont en train de se défaire, sphères ou polyèdres, rongés subtilement, incisivement. Sa minutie de gothique dresse le constat de la lente mais inexorable détérioration du temps. Au dessin précs à l'extrême succède le néo-expressionnisme* emblématique à l'acrylique : formes géométriques en éventail, voûtes romanes, mêlées d'échelles, d'escaliers, de dents de scie, Nuit carrée, (1984, SG); avec aussi une échappée de perspective, et le thme de l'amphore violemment entourée de coups de brosse à dominante marron, gardant, comme témoignage de la précision passée, un fragment presque caché de grillage en losange, Extrait de l'été, (1990, SG) et Dédicace IV, (1991). À la fin des années 80, il montre des études pour un cycle des Saisons. Les années 90 le voient développer la technique du patchwork, Dopo Como, Grande Grise, (1992). Il peint des sujets végétaux, noir, blanc, grisé, puis Forêts (1995-1996) à dominante outremer ou terre de Sienne, d'inspiration matissienne*, mais les à-plats sont remplacés par les solutions de continuité du pinceau, les feuilles de palmes alternant avec des rayures régulières. L'oeuvre est ensuite découpée et restructurée en marouflages orthogonaux. Cette ordonnance classique est remplacée par de grands coups de brosse expressionnistes*, en diagonale, horizontaux, verticaux, Grande Nielle, (1997). L'année 1993 est consacrée au cycle des Égéennes toujours sur papier marouflé, d'un seul tenant cette fois, de hauts masques triangulaires, noirs ou marron, remplissant la presque totalité de la toile, entourés de quelques traits accordés. L'informalité de l'année 1994 fait transition, encore que, à l'opposé, il donne la Suite de Grünewald, (1994-1996), 159 dessins et un tableauqui reprend des détails du chef d'oeuvre de Grünewald et une toile réduite à la branche horizontale de la croix, au squelette du torse et des jambes, à l'esquisse de deux femmes éplorées et à très peu de couleurs.

Expositions : 1964, 1968, gal du Fleuve, Paris, (P); 1969, gal. 212, Belgrade, (P); 1970, Osaka, (G); 1991, Lelong, Paris, (P); 1999, La Malmaison, Cannes, (P).