Fiche de présentation
ZADKINE, Ossip
né le 14 juillet 1890 à Smolensk, Russie ; 1909, s'installe à Paris, dans le quartier de la Ruche* puis à Montparnasse*; Beaux-Arts de Paris ; 1914-1917, Légion étrangère ; 1920, épouse Valentine Prax ; 1940-1945, se réfugie aux États-Unis ; enseigne à l'académie de la Grande Chaumière* ou dans son propre atelier ; 1950, Grand prix de la Biennale de Venise ; 1967, meurt le 25 novembre à Paris.
Type(s) : Artiste
Technique(s) :
Sculpteur
Présentation : Le Sculpteur
Parmi les plus grands, promoteur de la taille directe, il débute par le symbolisme de Misère de Job, (1914, KMSKA), proche de Georges Minne*, et le lissé de Modigliani (1920-1930), Tête aux yeux de plomb, (1919, Mus. Zadkine, Paris ou MZ) ou L'Oiseau d'or, (1926, ibid.), tous deux en bronze doré. Tête d'homme, (1922, MNAM), terre cuite qui plus que Le Sculpteur, (1922, MNAM), ou Les confidences, (1944), marque sa prise de distance avec le cubisme*. Ils coexistent cependnant avec un cubisme* dans la masse, Homo sapiens, (1935, MAMVP) ou Hommage à Rimbaud, (1938, MZ), Diane, (1937, MRBABX), bois de 3 m. de haut, et Hommage à Lautréamont, (1938, MZ), en forme d'entassement de trophées allant s'amenuisant pour culminer dans la silhouette célébrée, ou rester un bloc massif, Forêt humaine, (1948, MBALi).
Dans la seconde moitié des années 40, il vient au cubisme " à vides " de Pour une cité dévastée, (1953, Rotterdam). Épousant le bois ou la pierre, il coule sa sculpture dans le matériau et obtient à la fois rigidité et élan, embrassement et verticalité. À l'opposé, il crée des proliférations en forme d'amas ajourés, enserrant la figure dans un trophée de grilles, herses, flammes, La Forêt humaine, (1957, MZ). Ses créations finiront, à compter de 1965, par exister sans forme humaine comme abstractions* pures, telles ses deux dernières oeuvres restées à l'état de plâtre Tour penche, (1967), entassement à claire-voie, de bâtonnets.
Le Peintre :
Contrairement à de nombreux sculpteurs dont l'oeuvre graphique consiste en travaux préparatoires, il est aussi l'auteur de gouaches parfaitement autonomes. Elles lui servent de gagne-pain avant la fin des années 1920, de cadeaux ensuite.
Que ses premiers collectionneurs soienté belges, et parmi eux Gustave Desmet* explique sans doute son affinité avec l'expressionnisme* de Laethem* plus encore qu'avec celui du Blaue Reiter*, Le Cheval, (1919, MPSG), rendu par le contour et par les ombres, Le Joueur de guitare, (1920, MNAM), aux personnages surdimensionnés par rapport au décor, Paysage, (1921, Communauté flamande de Belgique), de facture cézanniene, Nu dans l'atelier, (1925, MRBAMBx), de facture postcubiste dans le drapé et dans les angles en plongée, Jeunes Femmes dans un paysage, (1927, MBL), marquée d'une certaine afféterie Art déco*. Les figures sont légèrement décalées par rapport au contour cerné d'un trait noir ou coloré. Les paysages sont rares comme les oeuvres en relation évidente avec la sculpture. Parmi celles-ci, on perçoit l'influence de Modigliani* dans la découpe des visages et, à l'opposé, une certaine parenté avec Souverbie*, Jeune femme au bouquet, (1934) ou Femme assise, (1937).
On estime son oeuvre graphique à 1 500 gouaches et 200 gravures, dispersés surtout en Belgique, et à compter de 1927, aux États-Unis.
Expositions : 1912, Salon des Indépendants, Paris ; 1920, Atelier Zadkine, Paris, (P) ; 1933, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, (P) ; 1936, Art club, Chicago, (P).
Rétrospective : 1992, Couvent des Cordeliers, Paris.
Musées : Musée Zadkine, Paris ; Musée Zadkine, Les Arques, Lot.
Lieux publics : Bas-relief dans l'ancien cinéma Métropole, Bruxelles.