SEGAL, George

né le 26 novembre 1924 à New York, États-Unis d'Amérique ; 1941-1942, Cooper Union, New York ; 1942-1946, Rutgers University,New-Brunswick, New Jersey ; 1947-1948, Pratt Institute of Design ; 1948-1949, New York University ; 1958, abandonne son élevage de poulets ; 1963, Rutgers University ; vit dans le New-Brunswick ; 2000, meurt le 9 juin à Trenton, New Jersey.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Sculpteur

Présentation : Il débute en 1953 par le nu, puis par une peinture non-figurative*. En 1958, il devient célèbre aux côtés d'autres représentants du pop* américain par ses sculptures grandeur nature de la banalité humaine mise en situation pathétique, l'homme traçant une lettre sur un rideau baissé de Cinema, (1963, A-KB), la femme solitaire sur un banc public, Woman with Sunglasses on Park Bench, (1983, fondation Gianadda*), où le piéton isolé qui hante tous les musées et toutes les mémoires, Movie House, (1966-1967, MNAM), thème souvent développé, jusqu'en 1999. Il donne également un groupe, The Dancers, (1971), reprenant le cercle évoqué en peiture par Matisse*. Toutes ses figures sont bandées avec de la gaze trempée dans le plâtre, procédé médical qui vient d'être découvert; une fois sec, le moulage est arraché et reconstitué avant d'être monté tel quel, rarement peint en rouge, (1996) ou en bleu, (1999), ou confié au bronze, blanchi, et présenté avec un objet du quotidien. Parfois, il s'agit d'une véritable installation* de grandeur nature, Dry Cleaning Store, (1964, MMS), avec la repasseuse dans sa boutique, penderie avec robe achevée et enseigne au néon. En 1971, il se sert du même moulage comme négatif, Sans titre, (1986, MAMAC), femme nue, affalée dans un fauteuil blanc. Dans les années 70, il peint ses statues de bronze en blanc, puis en noir bleuté et elles y gagnent encore en tragique. Une autre technique consiste à recouvrir de jute un bâti métallique, à y appliquer grossièrement le plâtre, puis à fignoler. Parfois, ses bronzes s'affichent au naturel, Woman Walking under Scaffold, (1989). Il est aussi artiste graphique. D'un grand classicisme. Ses formes sont cézannienes et ses perspectives rigoureuses; un coup de pastel apporte ce qu'il faut de hachures et de poésie. Ses têtes, de 1988, quatre fois grandes comme nature, au pastel noir, expriment la même sérénité résignée.

Expositions : 1956, Hansa, New York, (P) ; 1969, Maeght/Lelong, Paris, (P) ; 2006, Marwan Hoss, Paris, (P)..