Fiche de présentation

TURNBULL, William

né le 11 janvier 1922 à Dundee, Écosse, Royaume-Uni ; 1941-1945, mobilisé dans l'armée de l'air ; épouse la sculptrice Lim Kim*, illustratrice ; 1946-1948, Slade School of Art, Londres ; 1948-1950, vit à Paris ; 1952, participe à l'Independent Group *; enseigne à Central School of Art, Londres ; vit à Londres.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Sculpteur

Présentation : Il commence par être sculpteur, influencé par l'étisie de Giacometti*, traçant des lignes imaginaires dans l'espace, Mobile Stabile (1949), acrobate en érection bras étendu, tige de nez, en équilibre sur une roue. David Smith* fait de même à ses débuts. Puis il découvre l'art primitif, le thème du cheval, réduit à un arc, comme chez Kandinsky*, Horse (1954), souvent repris et jusqu'en 2003, simple triangle ; entretemps, Large Horse (1990, MNAM), plaque triangulaire soutenue par un arc, plate, trouée de deux orifices pour les yeux et gravée d'une horizontale pour la mâchoire, schématisé à l'extrême comme ces chevaux du Parthénon. Il se souvient de l'art de cyclades pour une série de Mask (1986), déjà traités en 1953, par adjonction, mais à la manière antique, circulaire, les yeux creux, et repris encore en 1993-1994, inspirés cette fois des approximations rugueuses de l'âge de la pierre taillée. Il prend des troncs, ou d'autres pièces de bois, intervient aussi peu que possible, ajuste et présente parfois associé à la pierre ; ce sont des cylindres, des sphères, qui célèbrent les formes élémentaires, (1955-1962), Metamorphosis (1955).
Passant à l'acier qu'il peint, il crée des colonnes qui s'achèvent par une tige articulée, (1962-1965), peint une barre d'acier sur deux supports, sorte de banc impraticable, Butt (1966), pour un alignement de dix-huit rails, peints par groupe, Parallèles (1967). Le plastique transparent apparaît pour Transparent Tubes (1968), dix-huit éprouvettes géantes, et la fibre de glace, Cones (1968), sept pièces identiques ouvertes comme pour capter le son et la lumière.
Influencé dit-on par ses étudiants, il devient minimaliste* usant de bois pré-manufacturés et que l'on peut disposer selon l'inspiration du moment, Trestle (1971). Au milieu des années 1950, il est peintre de l'abstraction* géométrique. Un faisceau de traits, Running Figure (1953) et dans ce cas on distingue une figure debout ; Head (1955), conglomérat de taches cellulaires, boule sur support, comme un globe terrestre. Ensuite c'est l'abstraction* géométrique, frôlant le minimalisme* ; il encadre sur la toile de grands rectangles monochromes, lisses, sans traces, dans une bordure blanche, Sans titre (1974, EAC). Ses deux techniques sont parfaitement cohérentes.

Expositions : 1950, 1952, Hannover, Londres, (P) ; 1952, biennale de Venise ; 1957, biennale de Sao Paulo ; 1973, 2006, Tate Britain, Londres, (P).