ROULLAND, Jean

né le 29 mars 1931 à Croix, Nord, France ; 1947-1952, Beaux-Arts, Roubaix ; travaille dans une usine de céramique à Wattreloos et sculpte la nuit ; 1961, se consacre à la sculpture ; séjourne en Ardèche ; vit à Vieille-Église, Pas-de-Calais.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Sculpteur

Présentation : Pastelliste à la manière éclatée et diffuse d'Odilon Redon, Tête, (1966), il est avant tout sculpteur de bronzes qu'il  coule lui-même, à la cire perdue, ou de terre cuite. Si Vierge-Marie, (1961) est une pièce lisse et non-figurative*, à la Brancusi*, dès l'année suivante, il se voue à l'expressionnisme*. Il dit la tragédie humaine, Christ mort, (1965), symbolisée par des hybrides, Bête humaine, (1970) ou Femme enceinte, (1992). Des têtes criant l'agonie (1962), des mains tordues à la Rodin (1965), des corps inachevés à la manière de Richier*, L'Ardèche, (1966, MBALi) ou Christ oublié, (1975, Musée contemporain de Dunkerque), dont les bras s'effilochent comme faisceau de branchettes. Sa série de têtes, commencée en 1965, se situe entre la vanité et la momie ; la chair est encore perceptible mais collée au crâne. Il est l'un des interprètes les plus pathétiques de la tragédie de la condition humaine.

Expositions : 1952, Palais des Beaux-Arts, Lille, (G) et 2002, (P) ; 1966, Claude Bernard, Paris, (P) ; 1968, Vauboyen, Suisse, (G) ; 1969, Institut français, Mexico, (G) ; 1981, Couvreur, Belgique, (P) ; 1988, 2002, Henry Bussière, Paris, (P).

Rétrospective : 1991, Musée de l'hospice Comtesse, Lille.

Lieux publics :  Utsukushi-ga-hara  Open Air Museum (Nagano, Japon) ; église de Hem (Nord) ; mairie de Lille (Nord) ; Université Francophone de Louvain (Belgique).

Site internet : http://jean.roulland.free.fr