Fiche de présentation

MARINI, Marino

né le 27 février 1901 à Pistoia, Toscane, Italie ; 1917-1928, Beaux-Arts, Florence ; ca 1925, travaille à Paris chez le sculpteur Henri Boutron ; 1929-1940, enseigne à l'école Reale de Monza ; 1940-1970, à l'École Brera de Milan ; 1943-1947, vit en Suisse ; 1952, grand prix international de sculpture, Biennale de Venise ; 1980, meurt le 6 août à Viareggio.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Sculpteur

Présentation : Peintre à ses débuts, il rêve de devenir sculpteur : travaillant chez Boutron, il se voit conseiller, eu égard à son goût pour l'antiquité grecque, de modeler un cheval en terre cuite; celui-ci est à ce point réussi, qu'il figure depuis 1924, au département des antiquités du Metropolitan Museum. Sculpteur mondialement connu par ses cavaliers, créés en 1936, il est peintre méconnu. Il crée également des sportifs, Pugiliste, (1934, GMAR, Rome) ou Jongleur, (1939, Mus. Marini, Florence). Trois thèmes se partagent son oeuvre, Pomone, le cheval et les saltimbanques, accompagnés de recherches dans différentes directions. Durant les années de formation, il tient compte du précédent impressionniste. Très rapidement ensuite, il aborde le thème de la femme, vue comme Pomone, plantureuse sans excès, statique comme une statue antique, nue sur fond nu. Le graphisme est mince, fluide, le visage à peine dessiné, la couleur recherchée, étonnante dans ses rapprochements de rouge, d'orangé, de cobalt, dans ses camaïeux de pourpres sur lesquels le corps se dessine transparent dans les modulations de l'arrière-plan, Nu, (1928), Les Trois Grâces, (1945), Physionomie de la vérité, (1967). En 1936, il pose l'homme sur un cheval aussi simplifié et aussi linaire que celui de Marc-Aurèle. Jusqu'en 1978, ce sera le motif de la simplification frôlant l'abstraction* ou la redécouverte de plans picassiens*, série du Cri, (1953, 1966). Exercice d'équilibre de l'homme sur la bête, ou des forme pour elles-mêmes, Danseur, (1954, fond. Gianadda, Martigny) et Danseuse, (1954), bras courts ouverts pour une élégie. Au surplus depuis 1930, il n'a cessé de construire des tableaux non-figuratifs*, pour l'harmonie de leurs compositions, e tendance cubiste* d'abord, lyrique ensuite, quand il trace sur un fond uni quelques traits en boomerang (1967-1968). À compter de 1948, il varie le thème de la figure en s'intéressant aux saltimbanques, frontaux, et vêtus de couleurs modulées et rares. ette neutralité devant le sujet, il ne s'en départ jamais, même lorsqu'il est portraitiste graphique ou sculpté d'écrivains ou d'artistes, de Campigli* en 1940 à Kokoschka* en 1977.

Expositions : 1932, Milan.

Rétrospective : Depuis 1962, à Zurich, de très nombreuses rétrospectives dans le mnde; 1976, Musée national de Bavière; 1993, peinture, musée de Chartres.

Musées : 1973, Musée Marino-Marini, Galleria d'arte moderna, Milan ; 1988, Musée San Pancrazio, Florence ; 1989, Fondation Marino Marini, palais du Tau, Pistoia.

Citation(s) : Il a dit :
- Mes statues de cavaliers expriment l'angoisse que j'ai devantles événements de mon époque. D'oeuvre en oeuvre l'inquiétude de mon cheval ne cesse de croître. Les cavaliers toujours plus impuissants ont perdu leur antique maîtrise sur l'animal et les catastrophes qui les frappent ressemblent à celles qui détruisirent odome et Pompéi. J'essaie donc de symboliser l'ultime phase de la décomposition par un mythe, le mythe de l'homme héroïque et victorieux, de l'homme vertueux des humanistes.