Fiche de présentation

GARGALLO, Pablo

né le 5 janvier 1881 à Maella, Saragosse, Aragon, Espagne; 1888, sa famille s'installe à Barcelone; 1895, apprenti chez Eusebi Arnau Masort, sculpteur; 1898, Beaux-Arts, Barcelone; 1903-1904 et 1911-1914, séjourne à Paris, au Bateau-Lavoir*; 1907, collabore avec Wlerick*; 1915, atteint d'une congestion pulmonaire, cesse la taille directe; 1917-1924, enseigne à l'École technique des métier et aux Beaux-Arts de Barcelone; 1924, s'installe à Montparnasse; 1934, meurt le 28 décembre à Reus, Tarragone, de broncho-pneumonie en se rendant à une exposition personnelle; est inhumé sur la colline de Montjuich, Barcelone.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Sculpteur

Présentation : Après des débuts symbolistes, Tête de femme, (1900) et légèrement expressionnistes* de 1904 à 1927, Petite Volupté à genoux, (1904), il entreprend, en 1907, une double oeuvre simultanée. La classique, à la manière lissée de Maillol*, un peu marque par l'Art déco*, et l'autre, la novatrice, en reliefs et en creux alternés, issue du cubisme*. Il modèle l'argile, taille le marbre, coule le bronze pour sa production néo-antique, Jeune Berger, (1917), Aragonais (1927). Pour la manière neuver, il découpe le fer ou le cuivre, plie le laiton ou pétrit la glaise qui deviendra bronze doré. Ici, ce sont les vides et les pleins, ceux-ci repliés à l'intérieur ou surgis en boucles qui produisent l'orée de la forme et la rendent lisible, Petit masque à la mèche, (1907), dont les cheveux sont des rubans tombants, soudés. Portrait d'Angel Fernandez de Soto, (1920), en deux parties, le visage dont les yeux sont creusés sous les cils et, d'autre part, la main qui tient la pipe. Il est l'inventeur de la sculpture du vide, autour duquel un minimum de matériau crée le sujet, comme dans la série de Masque de Greta Garbo, (1930-1931, Sofidu), aux cils, à la mèche, au chapeau, dans laquelle les vides prédominent, mais ce qui reste du profll caractérise parfaitement l'actrice. Mais il y a encore des pièces célèbres, comme Grand Arlequin (1931, MNAM, Paris), et surtout Le Prophète, (1933, MNAM, Paris) et Grand Prophète, (1933, Sofidu), dépouillé de ses muscles pour rvéler l'armature du squelette (il s'agit de Jean-Baptiste). Il dessine ses oeuvres sur carton, les découpe, les ajuste et, conservant ce modèle, peut les reproduire avec variantes. Il lui arrive d'être peintre, en 1900 ou en 1932, par le pastel dans un graphisme renoiresque.

Expositions : 1906, Sala Pares, Barcelone (P) ; 1918, Salon des Tuileries, Paris ; 1921, Exposition d'Art, Barcelone (une salle entière); 1925, Bernheim, Paris ; 1926, Au Sacre du Printemps, Paris, (P).

Rétrospective : 1981, musée d'Art moderne de la ville, Paris; 1995, musée Campredon, L'Isle-sur-la-Sorgue; 2001, La Monnaie, Paris.

Musées : musée Gargallo, Saragosse.

Citation(s) : Il a dit :
- Mes fers disent la même chose que mes oeuvres d'un aspect traditionnel, je m'exprime d'une autre façon, voilà tout [...]. Que j'affronte le réel directement ou que j'essaie d'atteindre la réalité par un manque de réalité."

Bibliographie(s) : Pirette Gargallo-Anguerra et Philippe Dagen, Catalogue raisonné, Éditions de l'Amateur, 1999.