ATELIER VAN LIESHOUT

né en 1963 à Ravenstein, Pays-Bas ; 1975, commence à peindre ; orfèvre ; 1980-1985, Beaux-arts de Rotterdam ; 1985-1987, Atelier 63, Haarlem ; 1995, crée l' Atelier Van Lieshout à Rotterdam ; en fixe le siège à Londres.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Installationniste - Sculpteur

Présentation : En 1992, il sculpte des objets organiques à la Arp*, même s'ils évoquent ouvertement des phallus, Biopik, (1992), puis de manière réaliste*. Architecte d'intérieur, il applique son savoir-faire aussi bien à la transformation de mobilier urbain ou de caravanes qu'à des réductions de ses créations qui deviennent pour intérieurs des " sculptures ", Super Il invente une nouvelle formule de résine qu'il met à toutes les sauces. Il se fait auteur d'installations* et reconstitue toutes les étapes de la mort du cochon, célébrée dans toutes les mémoires populaires des années 70, symbole de l'autosuffisance en pays rural. Il s'inspire d'Absalon*, pour créer un refuge individuel, Study Skull, (s.d. MAC), ou plus prosaïquement un cabinet de fond de jardin. Il montre un appartement complet, à louer de toute évidence, puisqu'aucun objet usuel n'est présent sauf les literies pour s'y vautrer, (1997). Il se préoccupe donc du lieu où se terrer, Womb House, (2004), longue construction en résine orangée, rampante comme un hybride marin, dont l'ouverture se présente comme celle d'un tobogan débouchant sur un lit, après lequel on trouve toilettes et douche.
Il crée l' Atelier Van Lieshout*, ( depuis 1995, Rotterdam), regroupant une vingtaine de métiers complémentaires, de l'architecte à l'artiste et aux spécialistes de tel ou tel matériau; il fonctionne collégialement et expose sous cette dénomination sa production qui se situe entre architecture, art appliqué et art en soi, Dripping World Map, (2009), une carte du monde, murale, en caoutchouc noir gonflé. L'atelier à pour ambition de de réinventer un activité industrielle après la disparition de toutes les usines occidentales.
ll crée ensuite l'AVL-Ville, (2001-2002, Rotterdam), phalanstère ou cité paternaliste, et malgré l'échec de ce dernier, La Cité des esclaves, (2006), camp de concentration cynique ; écologique, on y travaille 14 heures par jour, -comme les moines, 7 h. d'occupation intellectuelle et 7 h. matérielle ; c'est antipode de l'utopie de l' Atelier Van Lieshout-Ville.

Expositions : 1985, Der Wechsel, Düsseldorf (G);1987, villa Arson, Nice (G); 1988, Willers, Amsterdam (P); 1989, hôpital éphémère, Paris (P); 2005, 2009, Jousse Enterprise, Paris, (P) ; 2012, Carpenters Workshop, Londres, (P).

Rétrospective : 1997, Musée Boymans-van Beuningen, Rotterdam.