Fiche de présentation

KIRILI, Alain

né le 29 août 1946 à Paris, France; 1965, académie d'Art chinois, Paris; découvre l'oeuvre de David Smith*; 1977, épouse Ariane Lopez-Huici*; 1978-198, voyage en Extrême-Orient; 1982, s'installe à New York; enseigne à la School of Visual Arts; 1992, lance Jours tranquilles à Clichy, expositions d'artistes en appartement, à l'instar de ce qui se fait à New York; 2003, voyage en Afrique noire; travaille occasionnellement avec Amahiguere Dolo*; vit à Paris et New York.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Dessinateur - Sculpteur

Présentation : Conceptualiste*, puis, à compter du milieu des années 1970, sculpteur par assemblage de déchets tantôt dans la rigueur constructiviste*, tantôt dans les débordements gestuels. Le manufacturé agrégé au naturel. Pierres et poutrelles par exemple, mais la pierre (ou la poutrelle) est peinte d'une même couleur vive. Il déplace son travail vers des installations* d'artiste de plein air*, qui multiplient un même module dans de nombreuses variantes; ce sont Les Commandement, (1980, 1986, FNAC, 1991, IVAM, 2007), petites pièces de 30 cm de haut, disséminées au sol, ayant valeur de signes, soit en fer forgé par l'artiste, peint, soit en béton coloré, coupées souvent à mi hauteur par un carré supportant la partie supérieure; leur nombre, souvent 17, est indissociable de la qualité esthétique de l'ensemble pour lilliputiens; elles deviennent bâton de chef ou maigres totems, Funambule, (2009). Il y est venu par des fers martelés autonomes, Sommation, fendus en leur milieu au sommet rabattu comme une capuche monacale, ou Belur, (1985). Son dépouillement a un parfum nippon, King, (1986), colonne carrée en aluminium, de 3 m. de haut, strié se terminant par une mâchoire d'outil, un croc. Mais il reprend rapidement des assemblages façon château de cartes en feuilles d'acier, bariolés de blanc comme une vitrine hors d'usage, ou constructions de carton ondulé, de journaux froissés et de macules prêts pour la décharge, ou encore blocs de pierre taillée, ruine ou chantier, Improvisation, (1999). Il érige des totems en acier découpé de manière baroque, inspirés de la statuaire de Rodin, dit-il; ils sont monochromes, du rouge vif à l'argenté et parfois gris et rose mêlés, Un coup de dé, jamais n'abolit la sculpture, (2005). Tout différent de son dépouillement classique, il triture la terre cuite en boules approximatives avec des excroissances, Ivresse, (1984, 1998). L'oeuvre graphique, fusain avec parfois collage de morceaux de kraft, paraît issue de la contemplation des Nymphéas de Monet; il en retrouve les lignes vibratiles et les éclatements floraux, Partitions, (1996) ou Duende, (2005). Ou encore , signes noirs sur fond rouille, évocateurs de graphisme chinois, (2009). Par ailleurs Commandement, (1987) répond à ses sculptures et Chant Hosanna, (2006), applique des ombres chinoises de ses dernières sur des traînées à la brosse, façon Soulages* en sépia. Il se déclare très influencé par le jazz.

Expositions : 1969, Paris (G) ; 1972, 1982, Sonnabend, Paris, (P) ; 1976, John Weber, New York, (G); 1977, Documenta, Cassel; 1978, Sonnabend, New York, (P) ; 1980, Beyeler, Bâle, (P) ; 1984, Maeght, Paris, (P) ; 1989, 1996, Daniel Templon, Paris, (P) ; 2009, Jean-Luc et Takako Rochard, Paris, (P).

Rétrospective : 1999, musée de Grenoble; 2008, institut d'art moderne de Valence, Espagne.

Musées : musée des Beaux-arts d'Amiens, 25 sculptures.

Lieux publics : 1986, Grand Commandement blanc, jardin des Tuileries, Paris, 17 pièces de fer peintes en blanc, géométriques, sur socle de 30 cm, à ras de pelouse; 2002, Ascension, abbaye de Montmajour; 2007, Hommage à Charlie Parker, avenue de France, Paris.