Fiche de présentation

STERBAK, Jana ( Jana Sterbabova, dite )

née en 1955 à Prague, République tcèque; 1968, quitte Prague avec ses parents pour Vancouver, Colombie Britannique, Canada; Beaux-arts de Vancouver, Montréal et Toronto; vit à Montréal et Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticienne

Présentation : Tout ce qui concerne le corps l'intéresse, et l'âme; leur fusion qui donne l'être humain, social et politique et la renvoie à des expériences de son enfance. Une première installation*, Mesuring Tape Cones, (1979), quelque peut dérisoire dans la mesure où pas un enfant n'a évité de transformer le mètre de sa mère en cône; un ready-made amélioré en quelque sorte; mais ce mètre est à rapprocher du corps humain, champ de son investigation conceptualisante*. Le temps qui passe lui fait habiller un mannequin de tailleur en robe de tranches de boeuf, qui, progressivement vont se boucaner, Rob de chambre pour albinos anorexique, (1989, MNAM). Sur un même mannequin, elle pose une veste de capitaine de l'armée française dont les manches se rejoignent et n'en font qu'une, Objet, (1992). Une performance* confronte le léger et pondéreux, Le Lit de la pute, (1980-1987), meuble en métal sous velum. Elle photographie un homme porteur sur la poitrine, d'un torse de femme moulé par elle, Golem, (1983), qui signifie en hébreu, inachevé ou en gestation. Elle se revêt d'une robe métallique, (1984), d'une autre de viande crue, Vanitas, (1987), pour susciter la sensation corporelle, jusqu'à celle provoquée par une prothèse, lorsqu'elle met un acteur dans un culbuto géant, en acier, Sisyphe, (1990). Souffrance imparable des corps. Elle inscrit sur un banc public, Drawing Room, (1987). Elle parodie le Portrait au modèle de Schad* (1917) dans Distraction, (199-1996, MACM), en habillant une photo de femme d'organza et en lui collant des poils entre les seins. Elle dresse un lit impeccablement blanc avec des coussins brodés de mots comme Sexuality ou Reputation, (1987). Elle s'exhibe en sous-vêtement dans un déambulateur en forme de crinoline, mû électriquement, Télécommande, (1989). Et la vanité, la vraie, consiste à un étalement de crânes et d'os divers peints en rouillé, Catacombes, (1992). Pour ses videos, elle prend pour collaborateur so terrier en lui attachant une camera sur le dos, Here to Here, (2003); c'est dire la hauteur du monde reflété, pris à l'embouchure du Saint-Laurent. Elle récidive, avec Waiting for High Water, (2005) ; cette fois ce sont trois caméras attachées au chien qui donnent une vue éclatée de Venise ; il arrive que les trois images s'emboitent; c'est plutôt rare et la projection donne le tournis au spectateur. Elle sculpte la pâte de verre en évoquant de loin le monde astronomique, Hard Entry, (2004). Une video*, Planètes, (2003),  suit le geste du souffleur.

Expositions : 1978, Vancouver; 1988, The Power Plant, Toronto1990, 2003, biennale de Venise;1992, Crousel-Robelin, Paris, (P); 1993, Louisiana, (P) ; 1995, musée d'art moderne, St Étienne, (P); 2006, Carré d'art, Nîmes, (P) ; 2012, Tentation du verre, Château de Villeneuve, Vence, (G)