MOURAUD, Tania ( Chrisitne Mouraud, dite )

née le 12 janvier 1942 à Paris, France ; autodidacte ; 1957-1960, vit en Angleterre ; 1960-1965, en Allemagne ; 1965, revient à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticienne

Présentation : Elle commence par des oeuvres sonores (1970) dans des environnements,  Initiation Space, destinés à la relaxation par la perception. Puis elle montre des photographies accompagnées de textes, révélant une proximité avec Art and Language*; ces mêmes mots, des prépositions de préférence, sont disposés sur le mur et interpellent le spectateur. Now is the Time, (2005), aux jambages étirés sur 2m. de haut, compressés devient une oeuvre abstraite de barreaux* difficilement lisibles, I haven't seen a buttertfly here, (2011). Elle peint des toiles découpées en triangles aigus, sur d'épais châssis, agencées comme des mots énigmatiques. Elle crée des installations* en forme d'abris, parfois souterrains et on ne peut qu'y ramper, mais qui accueillent dans une lumière éblouissante, néons blancs sur murs blancs, Installation Room, n 5, (1998 MAMStE), un peu l'aboutissement du tunnel dans l'Apocalypse de Saint-Jean de Memling, revu à l'époque du New Age. De la décoration à la décoration, (1995), 21 caissons de 22 x 74 x 17, aux couleurs des rubans de médailles françaises; ironie du titre et chatoiement du mur.
Videaste*, elle prend les intérieurs de l'Hôtel de ville de Paris et du Quai d'Orsay, les mixte et les projette à toute allure pour suggérer peut-être le tournis devant les ors de la République, Or donc, (2005) ou La Fabrique, (2006, Frac Nord). A l'opposé, Prime Time, (2005), mêle les gros plans et les déplacements horizontaux dans une lenteur qui frise l'immobilité, sur un désert uniformément ocre chaud Par une convention attribuée à de petits blocs noirs au mur, Deux larmes sont suspendues à mes yeux, (2012).. 
Il ne reste rien de ses premiers tableaux "médicaux" dit-elle, peints de 1965 à 1968, qu'elle brûle, en 1969 à l'hôpital de Villejuif.

Expositions : 1973, Arc, Paris (P) ; 2006, Dominique Fiat, Paris, (P) ; 2015, Mac/Val, (P).

Rétrospective : 2011, Centre de création contemporaine, Tours ; 2015, Centre Pompidou, Metz.