Fiche de présentation

MAYAUX, Philippe

né en 1961 à Roubaix, Nord, France ; 1984-1988, Villa Arson, Nice ; 1993, s'installe à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Il se réclame d'écologie parce qu'il économise les formats, refusant d'augmenter ses prix au gré des surfaces. Graphiquement on est la plupart du temps, dans la figuration libre*, mentalement dans le conceptualisme*. Les Dormeurs, (1991, FRAC Rhône-Alpes), 9 visages proches de mangas*. Paysage en train, (1993, FRAC PACA), frise de 52 tableaux tins, côte à côte, rigoureusement identiques, montrant le sommet des Alpes. Mêmes images-visages déformées, mêmes teintes acides. Peinture kitsch* qu'il dit utilitaire. Mais Cosmogonie des abîmes, (1995, FNAC), cercles rouges et bleus sur brochettes, relèvent de l'imagerie médicale cellulaire, ou de la publicité pour vignobles rouges ou noirs.  À volonté. Il se fait plus explicite avec, à la gouache, des éléments cellulaires, La Beauté intérieure, (2004), les circonvolutions d'un cerveau, ou L'Infinipattes, (2004), un annélidé à protubérances en anneau de Moebius. Lorsqu'il n'use pas de formes cellulaires, il peuple ses fonds d'yeux enfermés dans d'épaisses synapses, restant ainsi dans le biologique, Triptyque cérébral, (2009). Il ménage des installations* comme ce rideau électriquement mobile se déplaçant devant un mur nu, Non, pas comme ça, (1995, FRAC Rhône-Alpes), qu'il n'hésite pas à reprendre sous un autre titre, L'Agitation des masques, (2004). Une série de mains sur machine en mouvement portent des pancartes, proclamant "Engageons nous dans la lésion" ou 100% Chômeurs et 1 Dieu partageur",  Les Agitateurs, (2009).  L'Écorché, Madame 2, (2010). sous verre,un candélabre lampes, manchons, bras de cuivre. Il est aussi sculpteur, fabricant d'objets sexués, dérision de ceux des sex-shops, évocation des cabinets de curiosités, ou objets utilitaires en polymère, accumulés dans des bandes de plastique transparent nanties de poches, ou regroupés en trois éléments superposés, Camelot au Show, (1997), Rose papa, rose maman, (1997) et Bûche, réchauffe-moi, Braise-moi, (1997). Des machines érotico-ludiques, comme L'Écart, (1998), avec ses deux bacs d'eau, l'un à cheminée, l'autre à éolienne, mâle et femelle confrontés, ou comme La Race ancienne, (1998), petit train nanti d'un phallus à l'avant et d'un doigt à l'arrière, faisant l'aller et retour entre deux tunnels vaginaux. L'Espace d'amour, reconstitue une roulotte de chiromancienne, peinte en rose bonbon, dans laquelle on ne voit qu'un globe terrestre en rotation. Il peint des trompe l'oeil d'écorce d'arbre incluant leur appellation en capitales, (2006) et expose sous vitrine ou sous globe des pièces montées de pâtisserie aux couleurs de basse qualité; dans la même présentation, une station spatiale et des cimetières de combattants dans une matière blanche, (2006). Des horloges pour coucou sont transformées en French Cancan, (2007), l'oiseau est remplacé par une vulve, et des plumes d'autruche blanches s'agitent. Dans une même approche sérielle, de petits masques-loup à la vénitienne, orné de lauriers d'or débitent Je t'aimerai toute la vie... (2007). Des photographies de chimères, grand format, détourées sur fond blanc, montrent, entre autres deux hybrides d'animaux face à face sur un feu de bois préparé T'as du feu ? (2007). Entre Duchamp* pour les titres et le surréalisme* pour les oeuvres. Céramiste, il couvre un mur de petits fragments de corps, pseudo fossiles humains, autant d'ex-voto. Une paire de mains, un masque bi-face, une Vanité clownesque, chaque oeuvre est double atteinte de gémellité. Il interprète les mythes qu'est-ce le passage de la mer rouge, sinon le résultat d'un tsunami ? (2011).
il l'est l'artiste d'un cabinet de curiosités.Sou globe,une crâne enserré dans un balancier électronique, Sexentêté, ((2014).

Expositions : 1990, Art concept, Nice, (P), gal. de Paris, Paris, (G) ; 1992, Guy Ledune, Bruxelles, (G),; 1993, 1997, Meteo, Paris, (P) et 1998, (P) ; 2004, 2014, Loevenbruck, Paris, (P) ; 2007, Centre Pompidou, Paris, (P) ; 2011, Chapelle de la Trinité, Cléguérec, Morbihan, (P).

Rétrospective : 2006, Villa Tamaris, La Seyne-sur-mer.

Bibliographie(s) : ollectif, peintures et sculptures, (19!7-2006). Semiose et Loavenbruck, Paris, 2006.