Fiche de présentation

GEIGER, Rupprecht

né le 26 janvier 1908 à Munich, Bavière, Allemagne ; 1924-1935, école d'Architecture de Munich ; 1935-1939, architecte ; 1940-1945, mobilisé, il est nommé " peintre de guerre "; 1945-1949, étudie la peinture en autodidacte ; 1946-1960, exerce son métier d'architecte ; 165-1976, enseigne aux Beaux-Arts de Düsseldorf ; 1970, élu membre de l'Académie des beaux-arts de Berlin.

Type(s) : Artiste

Présentation : L'aquarelliste aux armées peint en autodidacte des scènes de désolation de la guerre en Ukraine. Ce n'est que travail d'amateur. C'est après guerre qu'il entre en peinture. Il explore des paysages surréalistes* abstraits* et adopte dès 1948 ce que l'on appellera des " shaped canvases "*. La forme biomorphe sur fond maritime, le soleil sur fond de ciel, dans des formats distordus. Au début des années 50 l'épuration des formes renvoie au purisme*, E 178, (1951); puis, il organise ses toiles en à-plats angulaires en dégradé, s'articulant et s'emboîtant autour d'un cercle qui pourrait être l'ombilic, E 193 G, (1953) ou OE 262 a, (1957), ou encore 311, (1961). Ces géométries s'effacent progressivement au profit de quadrangulaires, ajustés ou superposés, différenciés par les modulations de la couleur, puis rigoureuses selon la méthode du hard edge*. Cette évolution s'opère durant les années 60. À compter de 1967 et jusqu'au début des années 90, sa préoccupation, théorique et esthétique, le porte à scruter la couleur et, singulièrement, le rouge et toutes ses teintes, les rubis, les pourpres, les vermillons. Les champs colorés sot modulés; il travaille au pistolet et emploie des peintures acryliques fluorescentes. Ses grands panneaux horizontaux, vus à distance, ouvrent des champs incandescents ; ses cercles aplatis forcent à ciller comme face au soleil avant son couchant et ils sont le reflet contemporain de l'aura du Christ de Grunewald dans le retable d'Issenheim, provoquant l'éblouissement des gardiens du sépulcre.

Expositions : 1946, Kunstmuseum, Regensburg ; 1948, Salon des Réalités nouvelles, Paris ; 1953, Stangel, Munich ; 1957, Iris Clert, Paris.

Rétrospective : 1988, Staatsgalerie, Munich ; 1992, FNAC, Paris.

Citation(s) : Il a dit :
-  La couleur, c'est de l'énergie spirituelle, de la lumière virtuelle.