TOGUO, Barthélemy

né en 1967 à M'Balmayo, Cameroun ; 1989-1996, Beaux-arts d'Abidjan, de Grenoble et de Düsseldorf ; 1999, crée un centre d'art à Bandjoun ; vit à Paris, Dusseldorf et Bandjoun .

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Installationniste* et performeur* des "passages" de frontières, il suggère avec des valises, des magazines, des cannes d'aveugle, des panneaux et autres impedimenta les tracassins rencontrés lors des passages en douane, aggravés, en Europe, du fait de sa couleur ; plus, avec une fausse valise et un vrai billet, il emprunte un train de luxe. Les poubelles elles-mêmes sont des entraves sur lesquelles butte le spectateur, tandis qu'aux murs des peintures hypnagogiques fantasment.  Quatre échiquiers composés de 32 photos de famille et accompagnés de textes anglais de la bible de Saint-James, suggèrent que l'homme doit écarter les obstacles pour se construire. Il est aussi sculpteur rudimentaire, en taille directe du bois, d'objets utilitaires, comme des bagages, ou d'objets abstraits comme d'énormes "dents" disséminées au sol, comme d'énormes tampons gravés de tous les mots des douanes, puis imprimés un a un sur des feuilles banches, (2006), The New World's Climax, (2001, Val). Des cucurbaticées de fantaisie, en céramique, font éclater un nuage de coton, Power of Flower, (2006). En peinture,The Sick Opera, (2004), aquarelles monochromes, à lacune; il les présente sur une scène fictive de théâtre, avec une video* subversive, en passant par des céramiques qui sot au chaud, sous une lampe et mousseline de couveuse, il fait état de sa capacité à traiter les mediums les plus divers au service des passions humaines. Purification, (2005), série de silhouettes rouge de sang interne qui s'épand par tous les orifices naturels ou provoqués. Suite d'anthropomorphes-hybrides, en pourpre de sang séché, ou à l'encre de Chine pour des formats de 3 m. de haut, Who is the True Terrorist ? (2006), protestataires. Photographe, il montre le travail des noirs, en plongée, gâchant le ciment et en contre-plongée le portant en seaux pour une construction aux échelles branlantes, (2005). Harvest, (2005), spirale de la même photos d'échafaudage en bois qui donne l'impression d'une construction à la Eiffel. Il confecionne des affiches protestataires comme tout son travail, Processing, (1999), qui dit Aids Around the World, Condomns in Vatican. Rôdant autour de l'art postal*, depuis 2004, il se fait envoyer 80 cartes de Clichy-sous-bois, pour recueillir les réactions des autochtones comme suite aux émeutes de Seine-Saint-Denis, chaque carte blanche est frappée d'une main rouge et d'un pied bleu, d'autres série lui viennnent de Johannesbour, (2005-2006) ou d'Auschwitz, (2008). Il envahit une galerie et y montre dans une immense installtion, toutes les faces de son savcoir-faire, (2010).

Expositions : 1991, Jeunes créateurs francophones,  Evry, (G) ; 1994, Saint-Martin-d'Hyères, (P) ; 1996, Goethe Institut, Yaoundé, (P) ; 1997, 2005, Anne de Villepoix, Paris, (P) ; 2000, Musée d'Afrique, Tervueren ; 2004, Palais de Tokyo, Paris, (P) ;  2010, Lelong, Paris, et Fondation Gulbenkian, Lisbonne, (P) ; 2013, Lelong, Paris, (P).