KULIK, Oleg,

né en 1961 à Kiew, Ukraine ; 1979, diplômé des Beaux-arts de Kiew ; 1982, du collège géologique de Kiew ; ca. 1985, s'installe à Moscou ; 1991-1994, dirige la galerie Ridjn, (Regina), Moscou.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : C'est de 1991 que datent des performances* avec des animaux vivants ; de 1994, adaptant son goût du sado-masochisme et de la zoophilie à l'allégorie. Son thème d'élection, c'est l'animalité de l'homme. Il se représente nu, enchaîné devant un seuil, The Mad Dog, (or the Last Taboo Garded by Lonely Cerber), (1994), ou parmi les cochons, avec des tétines appliquées, lesquelles on est prié de sucer, Les Mêmes et Skotinine, (1995). Toujours nu et enchaîné il est agenouillé sur un capot de voiture, la tête sur le pare-brise, (1994). Un notable sort de sa voiture mais au bas de la portière on aperçoit sa jambe de bouc, Koulik Is Your Deputy, (1995). Dead Monkeys, (1998), en noir et blanc, des têtes naturalisées qui fixent le spectateur. Vidéaste*, il se représente en oiseau (porté par un parachute) ou en grenouille (en nage sous-marine), En profondeur de la Russie, (1994). Auteur d'action*, il se promène nu, en homme-chien dans Central Park à l'instar de Vallie Export*. Sculpteur, il crée une vache grandeur nature, au vagin monstrueusement ouvert pour laisser voir un écran video passant un film d'exhibitionnistes, Deep into Russia, (1997). Reprenant la même idée d'installation* dans La Chambre rouge, (1999), un homme nu reçoit une masturbation canine, jusqu'à ce qu'apparaisse le drapeau rouge qui calme les dogues. Les chiens enragés sont la métaphore du régime qui étouffa la Russie 75 ans durant. Leon Tolstoy and Hens, montre l'écrivain au travail, pied nus dans un vêtement d'apparat, et comme la figure de cire grandeur nature est dans un habitacle fermé, des pigeons se chargent par leurs excrément. Le régime suivant n'est pas épargné, Femme tchétchène, ceinturée d'explosifs, effondrée dans un fauteuil de cinéma, allusion à la prise d'otage dans un théâtre de Moscou en 2002. Il se fait connaître par une performance* en plein Stockholm, lorsqu'agressant les gens en jouant au chien enragé, il attend d'être emmené par la police. Le chien enragé, selon lui, est la métaphore du régime qui étouffa la Russie 75 ans durant.

Expositions : 1998, Passage de Retz, Paris, (G) ; 2000, 2008, Rabouan Moussion, Paris, (P) ; 2003, biennales de Valenca, Espagne et de Venise ; 2003, Regina, Moscou, (P) ; 2010, Orel, Paris, (G).

Rétrospective : 2007, Maison centrale des artistes, Moscou.