MONTARON, Laurent

né en 1972 à Verneuil-sur-Avre, Eure, France ; vit à Châlons-en-Champagne.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Il suscite le décalage entre la réalité de l'image présentée et l'imaginaire collectif qu'elle porte. Avec des photos d'angoisse, Battue, (2002), une figure, capuche rabattue, torche en main, un bois, la nuit. Avec une main gigantesque lançant des osselets, Une reine au creux de ma main, (2008), allégorie d hasard. Ses videos* sont lentes ; Rounded with a Sleep, (2006), il suit un groupe d'adolescents pas du tout paumés, dans la montagne sur les plantes sauvages de laquelle il s'attarde, pour une expérience initiatique de drogue et d'exercices répétitifs qui aboutissent à un semi-coma. En revanche, Readings, (2005), interrompt la lenteur de son déroulé par des plages noires et des textes explicatifs, ironiques probablement puisqu'inadaptés à des scènes hermétiques, en intérieurs quelque peu animés. Will Be a Sea Battle Tomorrow, (2008), le maître et la patiente séparée dans des cabines transparentes doivent, à voir les déambulations angoissées de cette dernière, poursuivre quelque énigmatique jeu existentiel. L'installationniste* crée des ambiances sonores et lumineuses, inventant la dégradation progressive d'un disque vynil au fil de son écoute, (2006), et dans le même esprit, un magnétophone dont les bandes choient sans cesse. comme Phoenix, (2010) ou le gramophone éponyme diffusant unevoix parlant en langues. Deux lampes dépendent d'un même interrupteur à l'algorihme aléatoire, (2008). Et photo de photo, Minolta Planetarium, (2011). Nostalgie et conceptualisme* de la technique désuète.

Expositions : 1998, Musée départemental, Rochechouart, (G) ; 1999, FRAC Champagne, Reims, (P) ; 2001, Centre national de la photographie, Paris, (P) ; 2005, Joymore, New York, (P) ; 2006, 2011, schleicher+lange, Paris, (P) ; 2010, Kunsthalle, Bâle, (P).