Fiche de présentation

PERRIN, Philippe

né le 10 août 1964 à La Tronche, Corrèze, France ; 1986, diplômé en arts plastiques ; boxeur et aventurier ; vit à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : En 1986, il commence par se représenter dans une série de boxe française. Il se consacre ensuite à des autoportraits photographiques, grandeur nature,  La panoplie de Philippe Perrin, (1989, MNAM), accompagné d'un nécessaire de boxeur, ou transformé en cible, Kill Me, (1992). Il intervient en détruisant des toilettes publiques de la Villa Arson, maculées de graffitis* obscènes. À compter des années 90, en malfrat, il incarne, le "mauvais" des westerns, pistolet au poing comme dans les films de John Ford. Il exprime son obsession de la violence avec Hommage à Jacques Mesrine, (1990), ou plus discrètement avec Portrait au poing américain, (1991) ; il montre des "sculptures", lames de rasoir géantes, coup de poing américain, couteau de para, et associe à de grandes photographies des magnétophones tonitruants. Il présente également des mannequins grandeur nature de terroristes. Quitte à glisser ensuite vers la violence médiévale avec heaume de 1,50 m de haut, armures hache et sang. La photo se marie avec la toile qui la prolonge et hommage est rendu aux "chevaliers" du XXe siècle, James Dean ou, hélas, Jean-Edern Hallier*. Une série de cercles noirs bordés d'un nuage de blanc, c'est la bouche du pistolet, titrée du nom du truand qui l'emploie, Under the Gun, (2010). Poursuivant ses mises en scène meurtrières, il montre de grandes photographies en noir et blanc, de son amie tuée et de lui même assassin, sur le parapet du Vieux-port, Nice is Nice, (2001), avec pour complément un coffret comprenant revolver, cible et balles surdimensionnés, mais aussi, The Highway, (2010), chapelet, ou INRI, (2010), clous de la passion, en aluminium. La démesure et le goût de la violence font encore l'objet de lithographies bicolores, grand formats en noir et pourpre, Heaven, (2008), couronne d'épine et fers barbelés ou rangée d'obus devenant étoile rouge. Il agrandit également en trois dimensions ces mêmes obus, (2008). Rita, (2010), triptyque d'une assassinée.

Expositions : 1983, Centre français, Ouagadougou (G) ; 1986, Salon de la Jeune Sculpture, Paris ; 1987, Orangerie, Grenoble (P) ; 1989, Emmanuel Perrotin, Paris, (P) ; 2008, Maeght, Paris, (P) : 2010, Maison européenne de la photographie, Paris, et Musée Maillol, Paris, (P).

Citation(s) : Il a dit :
- J'irai au paradis, j'ai vécu en enfer.