Fiche de présentation

MOULÈNE, Jean-Luc

né en 1955 à Reims, Marne, France; Beaux-arts de Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Il joue de l'ambiguïté entre photographie publicitaire et photographie artistique. Pour ce faire, il supprime tout texte et montre ses sujets aux dimensions de la rue, Disjonction : 12, rue Charles V, Printemps, (1989, VP), une frondaison s'élève au travers d'une fenêtre et l'image est biffée par un panneau monochrome au premier plan instituant ainsi une coupe temporelle, ou Aubergines, (1996, 4 x 3 m, FRAC Rhône-Alpes). Il sépare deux représentations aseptisées de nus, l'une de dos, et on croit avoir à faire à un couple hétérosexuel jusqu'à ce que l'on voie les faces, We Were Here, (1998). Un bouteille en plastique est écrasée entre deux rocs, Noeud, (2008), un agglomérat de bandes magnétiques sur un trottoir, Digest Sound, (2006).  Photos composées, dans la touffeur d'un sous bois, avec des yeux d'animaux qui pointent, Tigre, (1996). Photos expérimentales également, proche des travaux surréalistes*, Main, (1984), pareille à un moignon ou Griffes, (2002), celles d'un chat dans une goutte d'eau que l'on peut lire comme une tête de taureau. Photos classiques de paysages du Proche-Orient. Des fragments de paysages sauvages, inanimés, et dont la mise au point laisse, volontairement à désirer, (2007). Photographie encore, Les Filles d'Amsterdam, (2004), 13 prostituées, de face, des jambes aux épaules, fournissant leur tête et leur corps à L'Origine du monde de Courbet et unissant l'identité telle que pratiquée par Bertillon* et l'érotisme, tel que pratiqué par Bellocq*. Il relève les graffitis obscènes d'un tunnel routier, Boulevard de Bercy, Paris 1996-2001, (2007) et les réunit sous forme de journal au papier de mauvaise qualité. Presque toujours en couleur. Dessinateur également expérimental et allusif, Moho et la Hache, (1991). Il trace au compas ou au pentographe, des demis cercles réguliers s'enchaînant, La Nuée, (2006), ou des carroyages enserrant un cercle, des plus banals, comme ces fuseaux au feutre, Dim, (2007). Sculpteur, La Guérite, (s.d.), joue encore de l'ambiguité, puisque de dos elle apparait comme un phallus ; plus conceptualiste*, Théâtre, (2004), en forme de praticable pour marionnettes, masque étendu sur les montants et les trois côtés de la "scène" dotés de couvercles de toilettes en cire. Il organise dans une sphère transparente, une réplique en plastique orangé du système solaire, Mondex, (2006); à une immense sphère à claire voie, Quelque chose généralisée, (2007) à laquelle en répond une autre, compacte aux débris de pavés, Boule fixe, (2007). Il moule terre ou ciment, y enchâsse des dents, ou y ajuste en sphère des os de genoux, Bordel d'organes, (2008),  leur donne un volume quelconque, retrouve une descendance bâtarde au constructivisme*, Mort et vif, (2009), ou se contente d'exhiber une Pierre percée, (2008), du Lot, carottée pour qu'il ne s'agisse pas d'un simple ready-made*. Quand on le prie pour une exposition internationale, il montre cinq "choses", au rapport hypothétique avec le thème, Études pour Body, (2007-2011), ce sont les esquisses d'une oeuvre qui ne verrta pas le jour.

Expositions : 1997, Ensba Paris, (G) ; 2004, 2009, Chantal Crousel, Paris, (P) ; 2005, Jeu de Paume, Paris, (P) ; 2009, Carré d'art, Nîmes, (P) ; 2011, Paris-Delhi-Bombay, Centre Pompidou, Paris, (G).