Fiche de présentation

JOURNIAC, Michel

né le 7 octobre 1935 à Paris, France ; 1952, prend conscience de son homosexualité ; 1956-1959, philosophie et théologie à l'Institut Catholique et Études d'esthétique à la Sorbonne ; 1956-1959, séminariste ; 1959, commence à peindre ; 1960, premiers poèmes ; 1969, cesse de peindre ; 1972, enseigne les arts plastiques, à la Sorbonne ; 1973, aux Beaux-arts de Versailles ; 1995, atteint d'un cancer des os, meurt d'une rupture d'anévrisme, le 15 octobre à Pais ; inhumé au cimetière de Pantin.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Poète et peintre de 1963 à 1969, il devient, au milieu des années 60, adepte de l'art corporel*, il met en scène des sculptures comme des photographies en noir et blanc. Lors de l'action* Messe pour un corps, (1969), il fait communier à du boudin fabriqué avec son propre sang. La Lessive, (1969), occupe une galerie avec du linge à sécher. Dans Piège pour un voyeur, (1969), il pose nu derrière des barreaux de néon.  Piège pour une exécution capitale, (1971), guillotine blanche avec, sur le chemin du condamné,12 stations en plaques blanches portant en relief un mot comme cigarette, confession, etc. Les photos pérennisant 24 heures de la vie d'une femme ordinaire, (1974), ou les fantasmes de la française moyenne ; il pose en travesti dans ce qui pourrait apparaître comme un roman-photo. Avec Hommage à Freud, (1974), il médite sur le temps qui passe en opposant ses parents à la date de la prise de vue et eux jeunes; mais ces derniers, c'est lui même travesti.Le Rituel du sang, (1976), avec différentes parties du corps bandées sur des plaies sanglantes. Au putain inconnu, (1976), sculpture blanche, montre sur une draperie tricolore un squelette de poilu arrêté dans un dernier spasme et dont la putréfaction a entamé l'uniforme. Dans Rituel du corps exclu, (1973), il se fait marquer au fer rouge, signe de protestation contre l'exclusion des sidéens. Sculpteur, un haut relief blanc en forme de tondo présente un squelette aux reste de vêtements, entravé La Cible, (1980). Tête du Pouvoir, (1985), trois Mariannes blanches, regroupées devant un drapeau, exhibent un phallus en érection. Installationniste*, il présente, en 1995, des cendres de morts du sida dans des lingots de plomb.

Expositions : 1968, cloître des Billettes, Paris, (P; 1969, Daniel Templon, (P); 1976, Diagrama, Milan, (P); 2008, 2011, Patricia Dorfmann, Paris, (P). ; Gal. Michel Journiac, Paris, (P).

Rétrospective : 2004, Musée d'art moderne, Strasbourg.