Fiche de présentation

FATMI, Mounir

né en 1970 à Tanger, Maroc ; 1988-1993, Beaux-Arts de Rome ; 1997, vit à Paris et Tanger.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Photographe

Présentation : Ses premiers essais en peinture ne rencontrant aucun echo, il décide, en 1993, de se diriger vers d'autres techniques. Il déroule des pelotes de ficelle dessinées sur des papiers quadrillés aussi bien que sur des carpettes de pacotille. Conceptualiste*, il montre une toile enroulée dans une gaine protectrice de plastique : on ne saura pas ce que l'étui contient; de même Antibiotique, (1993), ou 141 oeuvres emballées. Il nomme tout cela Coma et, déçu de ne pas trouver où exposer ni à qui vendre,il se fait vidéaste* et filme les gens dans la rue à qui il s'adresse : " S'il vous plaît, est-ce que je peux vous poser une question? ". Ceci implique une teinte d'esthétique relationnelle*. Ainsi Obstacles, (2003), n'est pas destinée aux chevaux mais aux humains qui en les touchant peuvent les mettre bas et détruire une oeuvre sculpturale. Il dessine des éphémères au sol durant une biennale de Venise et les propriétaires des lieux les font effacer, (2009). Mais aussi il écrit dans un graphisme arabe élégant, God is Beautiful, en noir sur argenté, dans un tondo, taillé à la lame de scie circulaire, The Machinery, (2009). Il transforme la Piéta de Michel-Ange, en un bas-relief de câble coaxial blanc, qui s'estompe sur le mur et plaques une centaine de cassettes video dont les axes blancs fournissent un léger effet optique* dans le noir du boîtier. Il dessine sur le mur le plan de la mosquée Sidi Oqba, accompagné des casques de travaux publics porteurs du nom de philosophes français, Derrida ou Foucault, rapprochant ainsi la pensée de la réalisation construite, (2010). Modern Times, a History of the Machine, (2010), installation circulaire de photocopieuse chargée de copier des néons allumés, ou Mixology, (2010), quand deux disques s'affrontent, celui de la musique occidentale et celui des versets du Coran, (2010). Choc des civilisations. Sur un sol d'Afrique ou de France, Fuck the architect, (2011), un vendeur offre ses Tours Eiffel.
La double personnalité de Shalman Rushdie, durant qu'il doit se cacher sous le pseudonyme de Joseph Antonle traduit en image de synthèse, en léthargie, ; seul bouge le drap au rythme de la respiration, Sleep Al Naïm, (2012), dure 6 heure...

Expositions : 1993, Maroc ; 1999, Transmédiale, Berlin, et Couvent des Cordeliers, Paris, (G) ; 2003, Migros, Zürich, (P) ; 2004, Bureau d'art, Roubaix, (P) ; 2009, Biennale de Venise, Salon de Dubaï, et Paradise Row, Londres, (P) ; 2010, 2011, Ghislaine Hussenot, Paris, (P) ; 2011, 30 et presque songes, Maison noire, Paris, (G) et Biennale de Venise ; 2013, Chapelle de la Trinité Clérguérec, (P).

Citation(s) : Il a dit :
- Si Dieu ne voulait pas qu'on le voie, il nous aurait créé aveugles.