Fiche de présentation

CORILLON, Patrick

né en 1959 à Knokke, Flandre, Belgique ; vit à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Conceptualiste*, sa première intervention* consiste à concevoir une exposition, en 1986, sur le thème " Que reste-t-il d'un artiste dont les oeuvres auraient été détruites, volées ou achetées? ", et il y montre des oeuvres dont il n'est pas l'auteur. Puis, comme le fit Robert Poulet avec son héroïne " Handji ", il crée un personnage auquel il donne les apparences de l'existence et dont il imagine les traces, scripturaires ou graphiques. Oskar Serti, Budapest 1881-Amsterdam 1959, et sert donc l'axe d'interventions pour illustrer les textes relatant sa vie et en créer des traces : un portillon de métro, par exemple, accompagne la narration d'un épisode, ou un choix d'oeuvres empruntées dues à des artistes admirés, LeWitt*, Agnès Martin*, Basquiat*, Richard Serra* ou Combas* (qui n'existaient pas lors de la promenade de Serti, le 5 juin 1923...). Il use aussi de la vidéo* pour donner corps à son mythe. Les textes dont il accompagne ses installations*, Trois Sortilèges, (1996, Mus. Zadkine, Paris), gardent soigneusement leur distanciation; ce sont des comptes rendus commençant tous par " C'est peut-être ici que... ", pastiches de la manière Duras. Installationniste*, il recrée l'univers de Serti et dans la même foulée donne à son récit le relief de la troisième dimension, lorsque, dans des cabines, les textes lus évoquent la cave, le salon, la chambre à coucher et le grenier, avec leurs bruits spécifiques, La Maison d'Oskar Serti, (1997). Quittant son thème de prédilection, il se livre à une installation de poubelles, autour d'un olivier centenaire de la villa Arson, qu'il faut vite refermer parce qu'elles contiennent des suaires de fantômes (1999). Il pourchasse La Compagnie des parasites, (2005), ceux qui s'immiscent dan la pensée comme les acariens qui peuplent les moquettes; de petits carrés de papier sur lesquels leurs caractéristiques sont définies, tombent du plafond sur des coussins. Il plie des lamelles de 3 cm de hauteur en feuille et pédoncule gigantesques dans les orbites desquels, il pose des fils qui font textes, (2005) ; cela lui vient d'une nouvelle fixation, le mot FILS, prétendue plaque de signalisation d'un village français. Il parodie les publicités ou les panneaux signalétiques, avec humour, économie de couleurs et rigueur graphique, (2005). Des livres d'artistes déploient leur accordéon, illustrations de chansons russe, indienne, arabe, japonaise, hongroise, dans leur écriture d'origine, (2010). Photo-montages aussi, de musiciens des rues dans des intérieurs paysans, (2010).

Expositions : 1988, Cirque divers, Liège ; 1988, Cartier, Jouy-en-Josas, (G) ; 1991, 1998, Archives, Paris ; 1996, Centre d'art contemporain, Neufchâtel, (P) ; 2006, 2010, in Situ, Paris, (P).