Fiche de présentation

CLOSKY, Claude

né en 1963 à Paris, France ; Arts décoratifs de Paris ; vit à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Décider à classer un vaste linéaire des produits de consommation selon les numéros qu'ils portent dans leur marque, Aquafresh 3, ou Marlboro 100, c'est conceptualiser* le classement en le doublant d'une esthétique pop*. De même, Toutes les façons de fermer une caisse en carton, (1994) met en scène une manie avec un clin d'oeil à Andy Warhol*. 80 Miettes de peints, (1994, FNAC) ou 80 Polaroid épinglées, comptant de 1 à 80 miettes de pain, voire 320, portant chacune une disposition originale de 5 pièces de 1 franc, Tout ce que je peux faire avec 5 francs, (1994).
Il est aussi vidéaste*, Double Six, (1994), main jetant, 20' durant, les dés. La consommation le taraude et il en prend des slogans, des marques, des labels, des photos de produits les plus voyants, les scanne, les digitalise et les passe à l'ordinateur dans un logiciel qui permet de les projeter à toute allure de sorte que l'on en sorte entêté, comme l'on devrait l'être dans un centre commercial, (1998). World News, (2002), projette des nouvelles de l'actualité dans un style encore plus lapidaire, voire elliptique que celui des agences de presse. En revanche, il montre Trou noir, (2002), kaleidoscope aux morceaux symétriques. Il présente les plus banals des collages découpés dans des revues de mode et reliés entre eux, mis en scène par des hachurages de stylo-pointe. Ou encore 200 feuillets sur lesquels un ocelle est dessiné au feutre bleu, accompagné de deux traits qui en épousent le contour, (1998). Création spectaculaire, Manège, (2006), sur les murs de plus de 300 m2, seize écrans plats d'un bleu profond, s'allument à tour de rôle dans le sens des aiguilles d'une montre, et affichent durant quelques secondes un graphisme ou une photographie piratés*, animés, par milliers, dont l'apparition est réglée par un algorithme qui les présente de manière aléatoire. Il innove en évoquant le lien entre l'infographie et le pointillisme, Les Aoutiens, (1997, Frac Nors-Pas-de-Calais,) suite de photos d'un couple au bord d'une piscine qui apparaissent, disparaissent et s'enchaînent par le truchement des points lumineux qui rapidement mais progressivement reconstituent l'image. Dans une longue série de collages, pages reprises à des magazines, soulignés par une brève légende, il reconstitue l'histoire de Mon père, (2001-2002, Val.). Il crée un papier-peint en noir et blanc, représentant dans leur répétition, les plans d'un appartement dont les dimensions sont devenues exigües, le marché de l'immobilier exigeant, (2006, Mudam). Des monochromes verticaux, et de tailles différentes, tantôt par deux et nuancés, tantôt par trois et de même couleur Rouge, (2006), Brown, (2007) ou Grey and Black, (2006). Aux 26 lettres de notre Alphabet, (2009), il en ajoute 74, conçues selon la régularité, la netteté, le bon goût et le charme', Boldoni. De là a apparaître lettriste* il n'y a qu'un pas, avec des huiles mates qui se limitent à une syllabe de deux lettres emplissant la toile de bord à bord ainsi qu'avec des collages de lettres imprimées alignées en onomatopées, Lalolilu, (2010). Il s'approprie un détails d'une centaine de photos anonymes , représentant un chemin, sentier ou rue rectiligne et constitue une anthologie de la fuite dans l'espace, Inside a Triangle, (2011).

Expositions : 1992, 2002, Jennifer Flay, Paris, (P) ; 1993, 2006, centre Pompidou, Paris, (P) ; 1995, Biennale de Lyon ; 2001, de Venise ; 2002, Arnolfini Gall. Bristol, (P) ; 2006, La Force de l'art, Grand palais, Paris, (G) ; 2011, Michèle Didier, Paris, (P).

Rétrospective : 2008, Mac/Val, Vitry.