Fiche de présentation

ARMLEDER, John

né le 24 juin 1948 à Genève, Suisse; 1966-1967, Beaux-Arts de Genève; 1969, Glamorgan Summer School, Angleterre; 1970, participe aux concerts Fluxus* à Genève; compagnon de Sylvie Fleury*;  de Mai-Thu Perret*; enseigne en Allemagne et en Suisse; 2011, s'initie au verre à Murano ; vit à New York et à Genève.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Chacune de ses toiles est intitulée Sans titre. En 1966, c'est une émulsion de vernis à peine coloré, informelle, avec l'un ou l'autre point ferme, accordée à la production générale de l'époque. En 1983, ce sont des installations* à la Beuys* : fauteuils bancals mi-peints ou série de réchauds à gaz : à la Duchamp*, mais formalisé dans le délabré. cette suite de détournements vise à banaliser l'oeuvre d'art. L'abstraction* géométrique qu'il pratique ensuite est d'abord originale : cercles sur Isorel perforé, (1984), variante du dépouillement des néoplasticiens*. Puis viennent des assemblages de grandes mosaïques aux couleurs assourdies séparées par un trait blanc signifiant le mortier, (1985). Des juxtapositions de quatre carrés minimalistes, (1986). Vingt-cinq pastilles blanches crues sur blanc écru, (1987, EAC).
Ses toiles sont parentes des abstraits américain de Ryman* ,(1987), du Poons* des années 1970, (1992, Consortium, Dijon), de l'art optique*, et tous les rapprochements sont délibérés. Il montre des Furniture sculpture, Meuble sculpture, (1986), fauteuil surmonté d'un tableau - " Généralement un tableau finit au-dessus d'un divan d'un appartement. Dans mon cas, je livre le divan avec !  " - ou (1987, MNAM), " sculptures qu'on ne regarde pas mais qu'on voit ", peut-être est-ce un architecte d'intérieur qui a mal tourné ? Une armoire métallique rouillée entre un tableau conceptualiste* de pastilles, ton sur ton, brillantes sur toile mate, et un autre, ébauche du premier, F5 100, (1988, MPSG). Dans les années 1990, il s'intéresse aux " sculptures " de néon, dans un esprit plus " baroque " que Dan Flavin*, montrant à même le sol une brassée de tubes blancs couvrant un jaune, (1993), puis regagne le "classicisme" avec Cibles, (2001, LP), cercles dégressifs, de couleurs vives dont le plus grand atteint 3 m de diamètre. Il crée des oeuvres en plexiglas, feuilles teintes, froissées, sur le sol ou érigées. Puis des plates-formes en tubulures, affublées de peintures et de vidéos*, qu'il titre ironiquement La Tribune de Genève, (1996, Consortium, Dijon). Le plus souvent, il présente des ready-made*, à peine retouchés, de matériaux d'ameublement. L'hypothèse de décorateur refoulé prend corps lorsqu'il confie à Jacques Garcia, architecte d'intérieur, le soin de transformer toute une galerie en appartement bourgeois, baroque au possible; ainsi conceptualise*-t-il, (2008, Centre culturel Suisse, Paris), "je considère l'exposition comme une oeuvre de moi, mais dont la substance est produite par Garcia ; mon oeuvre est la simple convocation de cet évènement".
De son séjour à Murano, sont issues des formes d'iules, tout en verre transparent, blanc, noir ou sombrement versicolore, (2011).

Expositions : 1967, Linéaments, Genève; 1973, Écart, Genève; 1983, Coin du miroir, Dijon; 1986, Bama, Paris et Biennale de Venise : 1993, 1999, Brownstone, Paris, (P) ; 2011, Pierre-Alain Challier, Paris, (P). ; 2014 Richard, Paris, (P).

Rétrospective : o1987, Kunstmuseum, Winterthur ; 1990, Genève;  2006, Musée d'art moderne et contemporain, Genève.

Musées : FRAC de Bourgogne.

Citation(s) : Il a dit :
- J'ai toujours eu l'ambition d'être parfaitement banal. Je ne m suis jamais senti détenteur de mon propre travail. La seule personne qui soit en jeu, c'est la personne qui utilise l'oeuvre.