Fiche de présentation

TAYOU, Pascale Marthine
né en 1967 à Nkongsamba, Cameroun ; études de droit en France ; artiste autodidacte ; vit à Yaoude et à Gand, Belgique.
Type(s) : Artiste
Technique(s) :
Plasticien
Présentation : En 1974, il assemble des figures circonscrites dans le champ d'un cadre; c'est une série sur le sida, avec des appareils génitaux, sources de tout le mal, disproportionnés. Puis c'est le saccage de potaches dans leur local : graffitis*, objets détériorés, poubelle de la société. Le plus élaboré rappelle un mélange de Twombly* et de Basquiat*; le reste, des dessins automatiques, cellulaires, enfantins Love Letters, (2003). Il expose une poubelle verte marquée des mots : Journaux et papiers seulement, au fond de laquelle on lit : Artistes seulement. Accumulation de linges salis sur papier kraft, totems en planches acérées, réunies (1998). Peintre mural* éphémère, également, avec des dessins à la craie prolongeant un immense drapeau camerounais avec le désir avoué de dire que tout est interchangeable, (1999). Il consacre une vaste installation au mythe du football, ballons et vidéos rassemblés, Les Pépites d'or, (2001). Sur des surfaces importantes, il reconstitue en pleine brousse la fascination de la modernité; une cabane enferme un bureau de fonctionnaire doté de tout le mobilier dernier cri, y compris videos* sur ordinateur, L'Urbanité rurale,(2005). Le photographe, grandeur nature de Game of Power, (2005), cérémonie de transmission de pouvoir au successeur d'un défunt, détenteur précédent ; l'homme habillé à l'européenne est assis, hilare, tandis qu'on le photographie photographié. Quant à Human Being, (2009, FPV), il célèbre ou espère l'hybridation des cultures africaines et occidentales, à grand renfort de videos, de musiques, de sculptures, d'environnements, d'installations. Sept tubes emplanet des catalogues et revues superposées, Sculpture, (2011), sort réservé à l'art? Et celui réservé aux Indépendances africaines par une sértie de médailles dont les rubans sont aux couleurs du drapeau du pays, Médailles Pascale, (2011).
L'Écume de mer, (2012), hérisson de bois et de minces totems sculptés et peints, domine un e plage de sable ; The Magic Calabash, (2012), serrées prêtent à laisser tomber leur fruit dans leur demi-gourde au sol ; Diamonds Scape, (2012), pluie de bandes magnétiques sur sable noir. Ces trois installations descendent du plafond-ciel, comme des îles d'un monde façonné par les rituels.
Expositions : 1995, Maison de la culture du monde, Berlin (G); 1996, gal. du Jour Agnès b., Paris(P); 1998, Lucien Durand (P); 2002, Documenta, Kassel; 2005, Fact, Liverpool, (P) et rencontres photographiques de Bamako ; 2009, Biennale de Venise ; 2012, Espace Paul Delouvrier, Paris, (P).