Fiche de présentation

HIRSCHHORN, Thomas

né le 16 mai 1957 à Berne, Suisse; 1978, Arts appliqués de Zürich; 1984, s'installe à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Artiste concret* dans la foulée de Dada*, San titre, (1989, EAC.), demi balles de tennis colorées, fixées à la lisière d'un carton. Videaste*, Fifty-Fifty à Belleville, (1992), 11 minutes de distribution de papiers à moitié peints. Depuis Eponges, (1989, Frac, Paca) et jusqu'en 1993, il accumule et montre à plat, soigneusement rangés et superposés, une collection de cartons, de tissus, d'images, de lattes,-le matériel du graphiste- sur lesquels il interveint, tantôt par un trait à l'huile, tantôt par une bande adhésive, tantôt par une requête de mendiant, Lay Out,(1993). Il veut "faire humble, décoratif et pauvre". Installationniste* de Virius Expo, (1996, MAC) ou Time to Go, (1997) ou Sculpture Direct, (1999), vaste recouvrement de papier d'argent ou doré, onservateur d'énergie, avec flaque de plastique rouge cachant des réflecteurs, de tout un monde d'objets indéterminés, de magazines avec des titres journalistiques qui sont des truismes : L'Homme commence en Afrique. Avec les mêmes matériaux auxquels il ajoute des objets usuels acquis par quantité (miroirs et carpettes de salle de bain), il crée des environnements* dans lesquels ou autour desquels on peut circuler. Sculpture, sortie de station, (1997), dispose, en cube, dix vitrines, qui exposent chacune un thème prétendument artistique, d'objets fabriqués avec les moyens du bord; les logos agrandis de Mercedes voisinent avec une vidéo sur une sculpture de Freundlich*. Dans Pole-Self, (2000), il multiplie et oppose les publications de gare, un mur de couvertures de magazines populaires à des rideaux de chaînes auxquels sont suspendus, par une perforation, les ouvrages des plus grands auteurs, devenus illisibles; la chaîne est prédominante, réelle, en plastique, fabriquée en papier journal chaînettes d'apparat, et chaînes de condamnés à mort aux États-Unis. Ce labyrinthe projette quelques vidéos, installe un punching-ball, des pneus sur lesquels est écrit Georges Bataille, des silhouettes de carton rouge d'hommes qui se donnent la main dan une chaîne de fraternité, etc. C'était gratuit, cela devient engagé; il transforme plusieurs centaines de mètres carrés d'espace d'exposition en une vaste campagne contre le Conseiller Fédéral Blöcher et sa politique populiste, notamment sur l'immigration en s'appuyant sur le vote référendaire suisse. De même disposition de capharnahum, Concretion Re, (2007), il accumule tout ce qui peut avoir trait à l'homme et pour ce faire use de mannequins de vitrines, qu'il cloute, qu'il bande de bandes de papiers adhésifs, qu'il dé-forme donc. Conceptualisation* sur la culture et le pouvoir, dit-il, lui qui "fait de l'art politiquement"; du Junk Art*, graffitis, textes, slogans du genre "La démocratie est le pire des systèmes à l'exception de tous les autres" il agrémente l'installation par de petits trains électriques arrivant à l'heure et par des videos* incorporées montrant tantôt une Suisse idyllique, tantôt un passage à tabac d'étrangers, Swiss-Swiss Democracy, (2004). Avec Nail & Wire, Arafat 1929-2004, il tresse un losange bicolore à vides et colle dans un coin du panneau des photos retraçant la carrière du palestinien en pyrogravant son nom et ses dates sur une bande d'encadrement. Il resse la liste des Livres parisiens, (201), entendre paer là ceux qu'ila lus à Paris.

Expositions : 1986, Bar Floréal, Paris, (P) ; 1994, Filiale Basel, Bâle, Jeu de Paume, Paris ; 1997, 2007, Chantal Crousel, Paris, (P ); musée d'Herzliya, Israël, (P) ; 1999,biennales de Venise et de Lyon ; 2001, Centre Pompidou, Paris, (P) ; 20121,Gladstone, New York, (P) ;