Fiche de présentation

TURRELL, James

né le 6 mai 1943 à Los Angeles, Californie, États-Unis d'Amérique ;  1969, pilote d'avion ; 1961-1965, étudie la psychologie à Pomona College ; 1965-1966, Beaux-arts à l'université de Californie ; 1973, diplômé en art de Clarmont School ; vit à Flagstaff, Arizona.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Ses installations* utilisent la lumière naturelle ou artificielle pour aiguiser le sens de la perception. Sa première oeuvre Afrum-Proto, (1966), en projetant un rectangle dans un angle, il donne l'illusion d'un cube flottant, d'une pyramide, Ala White, (1967, MNAM). Il modèle un espace en laissant par des ouvertures entrer la lumière diurne ou les éclairages nocturnes, The Mendota Hotel, (1969), créant ainsi des images virtuelles différentes dans un même lieu. Il invite le spectateur à se mouvoir dans un espace lumineux qui débouche sur l'obscurité ou dans un espace obscur qui ouvre sur la clarté, Skyspaces, (1975). Wedgework, (1975, 2000) projette un rectangle lumineux à très faible variation d'intensité tandis qu'une ligne lumineuse indique la cloison. The Second Meeting, (1989), crée l'illusion du coucher de soleil. On se trouve pris dans une atmosphère méditative, à l'instar de celle que suscite, par d'autres moyens, Rothko*. Il reprend ce travail, à deux dimensions cette fois, et avec deux couleurs tendres, l'une faisant nuage dans l'autre, Tall Glass, (2005). Un cube carré de plâtre évidé, posé sur une table carrée, comporte une entrée et, au centre, un foyer sur colonne que l'on peut regarder par l'ouverture du toit, Fire Eate, (1994, EAC). Ainsi met-il en vedette la psychophysiologie.
En 1981, il commence son grand oeuvre de land artiste* en intervenant sur la structure d'un volcan éteint dans le désert de l'Arizona, acheté en 1977, grâce au mécénat du comte Panza di Biumo, Roden Crater ; il transforme l'endroit en observatoire céleste, grâce à des chambres obscures ; l'ouvrage est opérationnel depuis 2000, mais sans cesse inachevé. des tunnels de 250m. étant axées sur des sections de ciel spécifiquement observables. Cette oeuvre interventionniste* s'accompagne d'une oeuvre graphique en noir et blanc et sculptée. Il conjugue la riueur des bâtiments et les axes ou ellipses de l'observation avec l'aléatoire des courbes de terrains ou des crêtes montagneuses. Juke Blue, (1968), polyèdre dont on croit qu'il existe matériellement alors qu'il n'est que virtuel. On lui demande souvent des interventions nocturnes sur bâtiments publics.

Expositions : 1967 Pasadena Art Museum, (P) ; 1976, Stedelijk Museum, Amsterdam, (P) ; 1980, Castelli, New York, (P); 1983, musée d'Art moderne de la ville, Paris, (P) ; 2000, 2002, Almine Reich, Paris, (P) ; 2013, Mueumof Fine Arts, Houston, (P) et Guggenheim, (G).

Rétrospective : 2013, Los Angees County Museum .