TOMA, Yann

né le 11 juillet 1969 à Neuilly, Hauts-de-Seine, France ; 1995-1998, doctorat en arts plastiques de Paris-Sorbonne.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Photographe

Présentation : Tout part de la lumière et d'une ampoule électrique au bout d'un fil. Ses personnages posent tandis qu'il laisse ouvert l'objectif un long temps, celui de capter les entrelacs de la lumière dansante, sur image en couleur, réduisant ses figures à des apparitions fantômales. Son installation et ses vidéos, sont l'illustration de sa technique : des ampoules se balançant dans des gaines de plastique ou l'enregistrement en noir et blanc de son procédé ; le plus remarquable st celui ou une lumière se déplace comme un feu-follet jusqu'à ce que sorte du néant son animateur. En 2008, il s'immerge dans la société suédoise et en rapporte des images ainsi faites.
Il photographie aussi en noir et blanc, des engrenages, des bogies, des pistons, les érigeant en oeuvre sculpturale. Ayant découvert les archives d'Ouest-Lumière, absorbé en 1946 par EDF, il les utilise comme source d'inspiration, notamment pour faire communiquer entre eux, par le morse, divers bâtiments de la Cité universitaire à Paris, Début de transmission, (2002). Conceptualisant*, il réactive cette société en s'en nommant président, (1991) et en baptisant consommateurs, des actionnaires fictifs. Il pousse le macabre jusqu'à réaliser la fin tragique du modèle des commanditaires : photo géante sur les lieux du crime supposé, avec tous les accessoires du laboratoire de la police judiciaire et des vitrines comprenant faire-part et autres documents mortuaires, Crime sur commande, (1999) ; ce mémorial est une Concession... évidemment. Le chaland peut en commander une mise en scène personnelle.
Il hante les châteaux austro-hongrois de Bulgarie et y tire des spectacles hallucinés tels que dut les voir le visiteur du Château des Carpates, de Jules Verne, fantômes, esprits, éclairs matérialisés, Les Nuits de Plovdid, (1998). Revenant sur terre, il montre la série Contrôle de qualité, (2002), dans laquelle il est surtout question de la surveillance de l'emballage et de la manipulation dans des entrepôts d'une propreté méticuleuse, sous la surveillance implacable d'une mystérieuse vamp en rouge. Il peint des affiches publicitaires pour sa société, les placarde en Inde et les photographie, Walls of Neerana, (2006). Il fait réaliser par des artisans indiens, des peintures au format et dans le style des panneaux publicitaires d'autrefois pour le cinéma, mettant en scène, outre lui-même , ses "administrateurs, Les Epopées Ouest-Lumière, (2006). U8ne ronde de vélo ayant appartenu à des artistes, requiert d'être actionnée pour que s'éclaire un cercle blanc, en mémoire de la catastrophe, de Dynamo-Fukushima, (2011).

Expositions : 1992, Cloître des Billettes, Paris, (P) ; 1999, Valois, Paris, (G) ; 2000, Valerie Cueco, Paris, (P) ; 2002, 2006, Patricia Dorfmann, Paris, (P) ; 2011, EAC, (G).