Fiche de présentation

RAETZ, Markus

né le 6 juin 1941 à Büren an der Aare, Berne, Suisse ; 1958, commence une oeuvre artistique ; 1961-1963, instituteur près de Berne ; 1969-1973, vit à Amsterdam ; 1970, fréquente à l'académie Gerrit-Rietveld, Amsterdam ; 1976, se fixe à Berne ; 1977, son atelier est détruit par un incendie ; séjourne à Ramatuelle, Var.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Il est d'abord un peintre d'art optique* (1960-1963), féru d'anamorphoses couplées le cas échéant avec un calembour. Dans cette foulée, il poursuit ses recherches sur la faculté de perception de l'oeil, Lettre, (1973), feuillet dactylographié dans lequel les caractères sont remplacés par de minuscules visages schématisés. Sans titre, (1980-1981, MNAM), mains en branchettes et en minces tubes de cuivre, Mains tenant, (1972), agencés en sphère et Au bois dormant, (1981, MBATo), barbe et ébauche de visage en branchettes assemblées à même le mur ; il estime qu'il 'agit du dessin détaché de la feuille de papier. Szenen II, (1984, MNAM), silhouettes noires à même des papiers journaux, de quoi confronter le noir plein aux noirs alternés. Il photographie un visage 8 fois, en tournant autour de lui, et fixe les images sur un disque, de sorte que le spectateur ait une vision circulaire, Roue de Hecht, (1982). Il est le magicien de l'illusion d'optique lorsque, tournant autour d'une de ses sculptures aplaties, on y découvre deux figures différentes, ou lorsqu'une sculpture informe se révèle par anamorphose, un visage reflété par le miroir (château d'Oiron). Une femme en fil de fer, est parée de plumes qui vibrent sous l'effet d'une lampe, (2006). Le graveur, auteur de 300 planches depuis 1957, multiplie aussi les expériences, comme cette même figure, mise en page de manière variée, et qui change d'expression (1982) ; cette série de 24 tirages différemment impressionnés de la même gravure et qui vont de l'évanescent au tragique, (1985) ; ou encore le tramage tricolore d'une photographie, Miss Septembre, (1966), à l'instar de Jacquet* en 1964, dans lequel le pointillisme se fait soucoupe, qui de loin devient noire, ou simplement lisible, Autoportrait, (1981). Il transpose cette pratique dans l'art de plein air* dispersant des éléments naturels et rigoureux, qu'il reste au spectateur à reconstituer en se situant dans une appréhension globale, Kopf, (1984, Marian Park, Bâle). Sculpteur non-figuratif ? Non! si l'on se met au bon endroit, il s'agit d'une pipe, Non pipe, (1990) ou YES/NO, (2002) et ME/WE, (2002), selon que l'on se trouve devant ou derrière. Il se lance dans l'héliogravure au sens propre, en faisant se fixer l'image sur la plaque par le soleil même (1991). Vue du marin, (1985),  l'horizon vu dans des deux cercles dun binoculaire, par photogravure en couleur,qu'il reprend, Binocular View, (2001). Une petite statue cubique, Vu la distance, (1985) fixe ces oeuvres. Deux colonnes oscillent l'une vers l'autre et ce sont deux corps qui se rapprochent et s'éloignent, D'après Man Ray, (2005). Techniques multiples mises au service d'un magicien.

Expositions : 1965, Biennale de Paris ; 1966, 1981, Toni Gerber, Berne, (P) ; 1970, René Block, Berlin, (P) ; 1981,  2011, Farideh Cadot, Paris, (P) ; 2002, Maison européenne de la photographie, Paris, (P) ; 2011, Bibliothèque nationale, Site Richelieu, Paris, (P).

Rétrospective : 1977, Kunsthalle, Berne.

Musées : Oeuvre graphique, Bibliothèque nationale de France.