Fiche de présentation

KOUNELLIS, Jannis

né le 23 mars 1936 au Pirée, Athènes, Grèce ; 1956, s'installe à Rome et y fréquente les Beaux-Arts ; 1967, fait partie des artistes d'arte povera*; 1968, met en scène un théâtre participatif;  vit à Rome.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Ses premières toiles rapportent simplement lettres, mots, signes musicaux, chiffres, comme des indications routières, noires sur papier bis, sur papier journal ou à l'émail sur contreplaqué, Sans titre, (1959), Sans titre, (1960 FPV), ou les ondulations répétées d'une vague, Mare, (1964). Lorsqu'il peint Paint, (1965), le mot sur une t&che grise et une bande noire, constitue une anticipation du conceptualisme.
En 1967, sept ans après Klein*, et six ans après Aubertin*, il introduit le feu dans ses sculptures. Il se situe à la frontière difficilement définissable entre peinture et sculpture dns la mouvance de l'arte povera, L'Odeur, (1969, MNAM), tas de café sur plateaux de balance superposés. La même année 1969, il montre douze chevaux installés dans la galerie l'Attico. Dans les années 1980, il use de matériaux de récupération pour des sculptures en bas-relief aux éléments soigneusement rangés, Sans titre, (1982, MACM), ou pour ses installations* hybrides, Sans titre, (1985, MPSG), entassement de sacs de jute devant toile noire tendue à même le mur, ou Sans titre, (1984, CDA), débris de planches, horizontales, enserrant des cailloux, sur poutrelles en forme d'étagère ; Untitled, (1986, HIR), laine de matelas dans draps d'acier ou minerais pendus à des poutrelles, Sans titre, (1987, SMA) ou Sans titre, (1988, SGB), sacs de charbon coincés entre plaques de métal et barres métalliques, répétés douze fois, ou encore agencements de jute, de métal, de plâtre, achalandage en matériaux publics. Et parfois une vraie grandeur, une plaque enserrée par douze machines à coudre, reliée à une bouteille e propane, Sans titre, (1988) ; une même plaque aux poutrelles rivetées, recouverte pour partie d'un drap d'étain, tenant à un crochet de métal un cordage enroulés, Sans titre, (1989) ;  ou un paletot serré par du fil de fer, évoquant les déportés dans leurs châlits. Il dramatise l'espace par l'effet de répétition des mêmes pièces. Un labyrinthe reprend et ses thèmes et ses matériaux, (2002). Spectaculaire installation, Sans titre, (2000), douze brancards sur lesquels sont posés dans une couverture militaire, un tronc de métal, sorte de morue allégorique de la forêt détruite. Pendant de 3 m au sol un filet marin contient une masse de cheveux noirs, il est doublé d'un câble terminé par une ancre, Sans titre, (2004). Il multiplie les interventions*, pour la plupart de ses vernissages De haut-reliefs mettent en scène le banal en fixant sur panneau noirâtre des tables dont deux pieds ont été raccourcis, revêtues d'une nappe noir, (2006), nouveaux "tableaux-pièges" à la Spoerri*,les rendant monumentaux.

Expositions : 1960, La Tartaruga, Rome, (P) ; 1968, Iolas, Paris, (P) ; 1977, ARC, Paris ; 2005, 2011, Karsten Grève, Paris, (P).