IMAMURA, Yukio

né en 1935 à Ise, Japon ; 1952, commence à peindre ; 1977, s'installe à Paris.
signature : Inbesai pour les dessins érotiques ; Kitaro Imamura pour les interventions*; Imamura pour l'oeuvre graphique.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Après une période surréaliste* (1952-1964), il capte la lumière qui se dégage des découpages de formes déchirées peintes, des imbibitions en auréole que laisse la matière. Ses couleurs sont acides et leur rapprochement parfois étonnant. Il vise à la symétrie, et l'un de ses sujets abstraits*, c'est l'oeil, vu de face ou vu comme organe avec le prolongement anatomique de sa partie cachée. Vu également comme phénomène atmosphérique, Zenon vole, (1990), l'oeil du cyclone, tout en carmin, avec, au centre, une spirale qui se défait mal des cercles. Il peint des espaces cosmiques, ou des allusions apocalyptiques, ou encore de simples voiles. Les premiers sont en bleu, alignement de paraboles à l'écoute possible des autres mondes, ou mas cellulaires, (2001). Les seconds sont en noir et or. Sur fond de lignes que l'on croirait en relief à cause d'un liseré d'or vieilli, des grenades et l'entrelacs de leur cordon Bickford menacent l'espace. S'il ne quitte jamais la réalité, elle devient méconnaissable ; l'onirisme dont il pare les formes rapetissées et articulées sur fond uni, y est souligné par le titre en japonais ou en caractères latins. Des mètres dépliants ou des échelles côtoient des piments qui dégorgent leur semence : des têtards son précipités par des bras longiformes en corne d'abondance, dans une mare aux contours triturés. Il résille certaines toiles de lacets en grillage Quel trou choisir pour passer de l'autre côté? (2004). Ses couleurs ont perdu de leur antagonisme pour mieux se fréquenter. De l'acrylique pour un fond de couleur, ou une feuille d'or ou d'argent sur lesquels il décline les signes du Zodiaque japonais, dans un modeste carré de 15 x 15 cm. ou dans un tondo de 70 cm de diamètre ; les animaux sont rendus avec ironie plus que sarcasme, (2011).

Expositions : 1960, 1982, Salon Dokuritsu, Tokyo, Kyoto, Osaka et Nagoya ; 1966, Bunshum, Tokyo, (P); 1984, Christian Cheneau, Paris, (P) ; 1995, 2011, Lelia Mordoch, Paris (P).