Fiche de présentation

CONVERT, Pascal

né en 1957 à Bayonne Pyrénées-Atlantiques, France ; 2000, enseigne aux Beaux-arts de Paris ; vit à Lunel, Hérault.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Pour montrer l'intérieur des choses, et d'abord celui de son propre corps, il prend des moules et les expose non dans leur plein - comme Yves Klein* - mais dans leur vide,  Enveloppe désaffectée, (1991-1995). Dans cet esprit, il continue ses autoportraits en scannant son visage, et en en introduisant le moule obtenu de cette façon, dans l'épaisseur d'un mur, Autoportrait, (1992, FRAC Loire) ou dans une cloche manufacturée par Sèvres. Par ailleurs, il prend l'empreinte d'une peinture et la passe au graphite, Keshiki, (1993, FRAC Loire), ou la sable sur verre ;  d'un vase à fleurs décoratif, Empreintes, (1996, VP), ou aussi, partant de vidéos* de fil des eaux ; il en fait numériser les images et les transpose sur des plaques de verre qu'il grave des débris végétaux et des nèpes, (1994) ;  démarche de ce film est proche de celle de Jean Mitry, avec Images pour Debussy, en 1951. En sculpture encore, la vitrification de souches, (2011).
Il procède de ces différentes techniques, pour célébrer les oubliés des francs-tireurs fusillés au Mont-Valérien le 44 avril 1944 ; sculptures, en creux, Joseph Epstein, photographies agrandies et tramées, etc. (2008), Raymond Aubrac et Ho Chi Minh, (2011). Devoir de mémoire accompli.
Il fabrique des moules en bois usagés en gardant toutes leurs aspérité et  y insuffle cire ou verre ; affrancs ide leur gangue 
Architecte d'intérieur, il montre des photos de la restauration de son appartement bordelais, puis, ayant visité en 1983 des villas abandonnées de Biarritz, il en donne des épures avec, ici aussi, la volonté de ne rien cacher, il désosse le mur de front comme le mur de fond, la perspective, avec ses détails, devenant totalement transparente : les plans sont envoyés par fax et la réalisation confiée à des étudiants en beaux-arts ; (1996). Il crée des cloches de cire, moulées sur des cloches réelles dont les textes ont été profanisés et en montrant des souches passées à l'encre de Chine qui deviennent des objets hiératiques, allégories de quelque catastrophe cosmique (1995). Il expose des dessins rudimentaires de sa petite-fille, Native Drawings, (1999), transposés par l'informatique, et mis en situation par le père qui prolonge les entrelacs.
En 2000, il sauve une photographie de guerre au Kosovo en en tirant un bas-relief en cire qui pourrait être, avec ses femmes pleurant leur fils, les côtés d'un sarcophage. Ce travail à base d'empreinte fuit la création et tout à la fois la conserve. Il engrange l'actualité pour la dé-re-monter, ainsi de 1/10, (s.d.), répétition d'un discours de Bush, devenu, sous ses doigts, burlesque.

Expositions : 1983, DRAC, Bordeaux, (G);1984, Donguy, Paris, (P) ; 1990, Villa Médicis, Rome, et Halle Sud, Genève, (P) ; 2000, FRAC Picardie, Amiens, (P) ; 2009, 20214, Eric Dupont, Paris, (P), et La Force de l'art, 02, Grand Palais, Paris, (G).

Lieux publics : 2008, Abbaye de Saint-Gildas, Loire-Atlantique, vitraux en cristal moulé,  bustes d'enfants internés, dont le visage est en relief.