KOUDELKA, Josef

né le 10 janvier 1938 à Boskovice, Moravie ; République tchèque ; 1956-1961, études d'ingénieur à l'université de Prague ; 1970-1979, émigre au Royaume-Uni, puis à Paris ; 1971, adhère à Magnum*; 1987, naturalisé français ; 1990, rentre en Moravie.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Photographe

Présentation : Ses premières images témoignent de sa vie de bohême ; ensuite il se fait l'interprète des gitans en République tchèque comme en Roumanie, (1961), pris en noir et blanc contrastés. Il est l'auteur des premières photographies de l'invasion de Prague par les chars soviétiques, (1968), il est considéré comme un maître du photojournalisme, parce qu'il enregistre un évènement exceptionnel et qu''il le fait du coeur de l'action. Il est l'auteur de reportage sur la vie des Gitans, (1961-1971). En 1986, il adopte un appareil panoramique. Dans Le Triangle noir, (1990-1993), c'est le tour de la désertification programmée des monts Metallifères, en Bohême, transformant une région riante en une exploitation de mines de lignite. Il immobilise le passé en train de se défaire et pratique volontiers le panoramique qui atteste des mutations. Il crée des images intemporelles dans lesquelles l'influence de l'expressionnisme allemand est patente.

Expositions : 1962, Théâtre Semafor, Prague, (G) ; 1975, Musée d'art Moderne, New York, (P) ; 1984, Hayward, Londres, (P) ; 1988, Centre national de la Photographie, Paris, (P) ; 2002, Centre d'Art contemporain, Vassivière, (P) ; 2008, Aperture and Pace, et MacGill, New York, (P) : 2012, Rencontres d'Arles, (P).

Rétrospective : 2002, Rencontres internationales de la photo, Arles.

Citation(s) : Il a dit :
-  Je suis attiré par tout ce qui disparait, je photographie un passé qui est terminé.
-  Les aborigènes quand ils n'ont plus rien à manger doivent changer d'endroit. Moi, si je ne voyage plus, je ne vois plus.
- Je suis cotre la destruction, mais je pense que les paysages blessés ont une grande beauté.
On a dit :
- Tu nevulaispas les sauver, mais tu les as sauvés car maintenant ils existent.   (Cornell Capa à propos des Gitans)