Fiche de présentation

CLERGUE, Lucien

né en 1934 en Arles, Bouches-du-Rhône, France ; 1948, commence à photographier ; éducation musicale ; travaille en usine; 1961, se consacre entièrement à la photographie ; 1969, fondateur des Rencontres internationales de la photographie d'Arles* ; 1979, doctorat en photographie de l'université de Provence ; enseigne à l'école de la photographie d'Arles ; 2006, élu à l'académie des Beaux-arts ; vit en Arles ; 2014, décède le 15 novembrre

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Photographe

Présentation : Depuis 1955, il enregistre les stigmates de la guerre dans sa ville natale et regarde déja les gitans, la corrida, El Cordobès, (1965), en passe, ou Raul Aranda, (1978) au plus près des cornes. Il travaille sur le nu féminin, affleurant de l'eau ou saisi en plan serré comme une sculpture de chair, sans tête ni jambes, zébré grâce aux rayons d'une jalousie, (1997, 2005), doublé d'ombre en intérieurs, (1974, 1979), Deux nus chez Jef, (2005). Il s'intéresse aux charognes, (1955) comme aux empreintes dans le sable considérées comme une écriture, (1980). Portraitiste de Picasso, (1955, 1962) de Cocteau, Avec le sphinx du Testament d'Orphée, (1959). Il passe à la couleur, David Hockney et les tournesols, (1983), le jaune du polo répondant à celui des fleur. Puis par surimpression sur la camera, au début des années 1990, sur le thème de la corrida, sur celui des peintures classiques; tantôt les sujets coulent, Corrida de sorcière, (1993), Kathy et Judith, (2007), tantôt ils se heurtent, Crucifixion taurine, (1993), toujours les couleurs forment un tableau chatoyant de couleurs maîtrisées, proches de celles de certains Max Ernst*.

Expositions : 1961, Musée d'art moderne, Nerw York, (P) ; 1996, Espace Ricard, Paris ; 2007, 2011, Patrice Trigano, Paris, (P).

Rétrospective : 1984, Musée d'Art moderne de la ville, Paris.

Citation(s) : On a dit :
 - Il s'extériorise sous forme de couleurs, rites, brûlures et cérémonies : ses photos sont inévitables en leur prodige et leur acuité. Les corps et les supplices s'y entrechoquent et se mêlent à la danse des sens; images nues taillées dans la libido en dentelle. (Arrabal).
-  Chez Clergue, il n'y a jamais l'ombre d'artifice. Il est né grand photographe comme on naît grand peintre ou grand poète. (Cocteau).
-  Aigle arlésien qui règle et largue en quels éclairs ! le luxe ancien de la lumière. (Michel Leiris).
-  Il cherche la face du destin sous les masques les plus fidèles de ce monde. (Saint John Perse).