DOU, Oleg ( Oleg Douriagine, dit )

né le 19 août 1983 à Moscou, Russie, d'une mère peintre ; 2005, diplômé de l'institut d'Acier et d'alliages, Moscou ; vit à Moscou.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Photographe

Présentation : Des visages transparents qui n'ont plus les lourdeurs de la chair humaine. Tous les modèles sont des femmes mais, manipulés à l'ordinateur, on en vient à douter du sexe. La peau se change en tissu agrafé à l'endroit de l'oreille ; la bouche disparaît mais les yeux pleurent des larmes d'autant plus sombres que l'opalescence fait contraste ; un sang noir balafre le front. Parfaites, ces images se situent entre le réel et l'artefact. Femmes de porcelaine comme les poupées des Petites filles modèles de la comtesse de Ségur, née Rostopchine, (2006). Sur fond de papier peint gris à fleur, il prend des femmes dûment maquillées afin de donner quelque rougeur à leur aspect chlorotique et ces femmes, qu'elles aient 20 ans ou 50, sont toutes fières de leurs cheveux gris. (2007). Il procède à d'autres manipulations couvrant le visage de papiers découpés, y étendant de ce qu'on pourrait prendre pour des coups de pinceaux, Red, (2007) (et l'on songe à Jean Marais* dans La Belle et la bête), le frappant de pastilles pourpres pustuleuses, ou épurant à ce point l'image qu'elle en devient un masque d'albâtre, Les Nones, (2007). L'unité de l' oeuvre c'est l'impassibilité doublée d'une sorte de perfection. Dans cette même ataraxie translucide, des enfants sont vêtus d'un accessoire qui permet de titrer Pig, ou Monkey, (2011). Ces visages chauves à la manière des cancéreux, imprimés dans une dominante gris perles ou vieux rose, sont marqués de dermatose, pointillés, disques, autre motif,  ne troublant pas, à première vue, l'intemporalité

Expositions : 2007, 2012, RTR,  Paris, (P) , 2010, Orel, Paris, (G).

Rétrospective : 2014, RTR, Paris,

Citation(s) : On a dit :
- Je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées, La valeur n'attend pas le nombre des années. (Pierre Corneille, Le Cid.)