Fiche de présentation

KOSSAKOWSKI, Eustache

né en 1925 à Varsovie, Pologne ; 1956 Faculté d'architecture de l'école polytechnique de Varsovie ; 1973, s'installe à Paris ; 2001, y meurt.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Photographe

Présentation : Dans une première partie de sa vie, la polonaise, il est photographe de scène, enregistrant les spectacles de Kantor*, au 5ème plain air de Koszaden, en 1967 ou Où sont les neiges d'antan, (1979, au Centre Pompidou. Il es chargé de documentaiton sur les ruines, les chantiers, les bâtiments nouveaux, le plus souvent staliniens pour la revue Polska. Pas de compromissions et déja le goût des images noir et blanc inanimées le plus souvent. Avec l'exception majeure de L'homme qui racontait la mort de son frère, (1959), tué par les nazi, en une série de 7 photos dont la dernière, portrait du narrateur, à la force du vérisme*. Il photographie l'entassement des stèles du Cimetière juif, (1960), qui semblent attendre avec le psalmiste "l'exultation des ossements humiliés". La période française répond au même souci dominant d'enregistrer la banal, parce qu'il est beau, avec la question sous-jacente, "à quoi cel ressemblera-t-il dans 5 ans ?". C'est ainsi que de cet immigré, nait Six mètres avant Paris et la recension des 159 plaques "Paris" annonçant que l'on quitte la banlieue; démarche conceptuelle* s'il en est, refusant, de surplus toute recherche esthétique,conséquence de la banalité de l'environnement. Suivent, dues à son amitié avec Hains* des images d'images, de la publicité commerciale ou politique, Palissades, (1977). De l'esthétique pure avec Géométrie de l'eau,(1980), frisotis argenté et léger remous au moment où elle sort de l'arche noire. De même New York, (1981), avec les fumées qui sortent comme des morceaux d'ouate des immeuble sà escalier de secours externes. La suite Les Apôtres, (1992), consiste à photographier le dos des douze statues qui veillent sur la place Saint-Pierre à Rome ; elles avouent leur vérité de soutiens, de réparations, d'ajustement de blocs de marbre et surtout, elles montrent des formes non identifiables de masse à peine dégrossie qui mène à l'abstraction. Le jeu de la lumière requiert rarement la couleur; ainsi en va-t-il de Chartres, (1983-1990) avec sa pierre grise ou jaune, qui recueille la couleur d'un vitrail à certaines heures du jour. Autre manière, celle qui le rapproche du minimalisme * pour Lumière dans le couloir des chambres de bonnes, (1984), série de photos débutant par le noir, s'éclairant petit à petit d'une croisée blafarde de plus en plus grande et retournant au noir. Avec Poteaux brisés, (1999) il retourne en Pologne et photographie les pylônes électriques de bois, brisés par quelque tempête métaphore de l'échec du socialisme. Ses photos de la deuxième période,sont inanimées, s'intéressent à ;la lumière qui trouble l'image et répertorient l'habitat.

Expositions : 1962, Pologne ; 1971, Musée des arts décoratifs, Paris, (P) ; 1972, Moderna Museet, Stockholm, (P) ; 1988, Foksal, Varsovie, (P) ; 1991, Galea, Caen, (P) ; 1994, L'Atelier, Paris, (P).

Rétrospective : 2004, Espace EDF, Paris.

Archives : Musés des Arts décoratifs, Musée d'Art moderne de la ville, et Centre Pompidou, Paris. (1973-1990).