JOUVE, Valérie

née en 1964, à Firminy, Saint-Etienne, Loire, France ; 1982, commence à photographier ; Sociologie à Lyon ; École photographique d'Arles ; vit à Marseille avec Ben*; 1997, s'installe à Paris; enseigne dans une école d'architecture de Versailles ; 2001, cinéaste ; 2013, prix Nièpce.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Photographe

Présentation : En s'intéressant aux architectures, elle frise l'abstraction* lorsque, cadrant la frontalité de quelques étages d'HLM, elle obtient un effet de cloisonnement à la Torres-Garcia* par la simple prise en compte des alvéoles pour humains, désespérément identiques, Sans titre n 8, (1994, MNAM). Elle entasse les photos d'un même immeuble, avec quelque recouvrement partiel, de sorte que l'on pense à une tour, (2002). Elle isole aussi des personnages en gros plans, perdus dans l'environnement urbain. De 1994 à 2000, elle photographie en couleur, des passants au premier plan, sur fond de ville. Personnages, (Val.). Elle les isole en gros-plans, perdus dans l'environnement urbain, en contre-bas, archétypes d'une catégorie sociale ou psychologique. Pour le reste, elle est surtout photographe de reportage, En attente, 2008-2009, ou la Palestine hors conflit avec ses premiers plans de jeunes grandeur nature sur un arrière-plan de ville, fruit d'un montage ; c'est tout au plus la confrontation de deux murs, un antique, l'autre érigé par Israël, qui fait allusion à la situation politique ; toute empathie. Elle y retourne et projette un film entrecoupé de diapositives qui sont comme des plans fixes ; Un Etat, (2012), constate le grignotement de la colonisation israélienne et comment de superbes collines sont appelées à disparaitre sous le béton/

Expositions : 1995, Anne de Villepoix, Paris, (G) et 1996, 2003, (P) ; 1995, Musée d'art contemporain, Marseille, (P) ; 1996, Kunstverein, Francfort, (G) ; 2009, 2013, Xippas, Paris, (P) ; 2010, Centre Pompidou, (P).

Citation(s) : Elle a dit :
- Donner à sentur ce que je sens. Je ne veux pas faire comprendre.