Fiche de présentation

MORIYAMA, Daido

né le 10 octobre 1938 à Ikeda, Osaka, Japon ; 1951, première photos; Osaka High School of Industrial Arts ; 1958, dessinateur industriel ; 1961, assistant d'Eikoh Hosoe*, Tokyo; 1965, photographe indépendant ; 1961, s'installe à Tokyo ; 1968, découvre les sérigraphies d'Andy Warhol* ; 1971, séjourne à New York ; 2004-2005, à Buenos Aires ; 1976, ouvre la galerie Camp à Tokyo.
signature : daido 

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Photographe

Présentation : Après avoir peint quelque temps et exercé le métier de graphiste, il se voue à la photographie. Ses premiers travaux concernent la base américaine de Yokosuka, (1965), suivis de près par des portraits d'artistes, patibulaires ou, de travestis,  outrageusement fardés, comme c'est l'usage, Comédien ambulant, (1966), jusque, au gros plan des lèvres, Shinjuku, (2000). Par réaction contre "le beau travail", il publie, toujours en noir et blanc, des photos "mal faites", flous, granuleuses, incertaines, peu cadrées, série Accidents, (1969), dans laquelle il s'approprie des images de télévision, Chien errant, (1971), Garçon, (1973). La suite Platform, (1977) c'est l'encombrement d'un quai de metro à Tokyo, vu du quai d'en face. Fasciné par la vie de la rue et guère, voire jamais, par les paysages, il prend surtout des détails, des plans rapprochés, en couleur cette fois, captant les bizarreries qu'il aperçoit, les grosses cylindrées ou les jambes résillées et exhibées. Lumière et ombre, (1981-1982) série plus subtile, pourchasse tout ce qui est reflet. Polaroïd, (1997), dispose en fresques à carreaux, 3264 clichés de détails précisément ajustés. En 2004 et 2005, il se rend à Buenos Aires et y applique son style aux figures rares, partiellement hors champ, ou réduites à une ombre.
Sérigraphie.
A compter de 1970, il s'essaie à la sérigraphie de petit format d'abord piour aboutir à l'échelle 1, comme ces Rafflésies, fleurs qui peuvent mesurer jusqu'à 2 m.. Il apprécie que l'épaisseur de l'encre au tirage démultiplie la puissance de l'image.
Durant les années 1970-2000, il  livre de troublantes images érotiques, plans serrés voire collés, comme ces lèvres au maquillage écaillé ou caressé par la lumière, et à ces nus provocateurs ; en noir et blanc surtout.

Expositions : 1971, Shimizu, Tokyo, (P) ; 1985, Black Sun, Musée d'Oxford, (G) ; 2003, Japon 1945-1975, Hôtel de Sully, Paris, (G) ; 2003, Fondation Cartier, Paris, (P) et Da-End, Paris, (P) ; 2012, Kamel Mennour, et Polka, Paris, (P).

Citation(s) : Il a dit :
- Il faut que ça grouille. J'aime les endroits où ça pue l'humain

Bibliographie(s) : Minoru Shimizu, Oeuvre complet, 1964-2004, 4 vol. Daiwu Radiation Factory, Hiroshima