Fiche de présentation

KENNA, Michael

né en 1953 à Widness, Lancashire, Angleterre, Royaume-Uni ; 1971-1972, Banbery School of Art ; 1973-1976, College of Printing, Londres ; vit à Portland, Oregon.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Photographe

Présentation : De petits formats,pour qu'on les scrute davantage, du noir et blanc, l'absence absolue de toute figure et des poses longues, nocturne ou de l'aube et du crépuscule. Telles sont les règles de ce paysagiste qui ne travaille pas par série mais qui revient toujours aux mêmes thèmes et aux mêmes endroits.
La perspective qui s'enfonce de manière rectiligne dans l'image,  Wimbledon Park, Londres, (1980), ou The Rouge, Usine Ford, Michigann, (1993), L'art topiaire, Parc de Saint-Cloud, (1988), ou Mont Huang Shan, Anhui, (2009). L'arbre isolé qu'il soit pareil à ceux de Mondrain*, Chêne, Broughton Castle, (2005), ou incurvé comme dans les estampes japonaises, Lac Kussharo, (2002, 2013), arbre isolé dressant dramatiquement ses branches dépouillées, dans  un univers de neige.  Les ciels tumultueux, les vapeurs, les nuées, Sunset, Northamptonshire, (1954), ou Horizon Mumbay, Inde, (2006) ; la rainée lumineuse de la lune à la terre, Ful Moonrest, (2008).
Des images également où l'on croit voir l'inverse de ce qu'on y attend, Pleine lune, Chausey, France, (2007), un arc lumineux dans la nuit, Banquise, Cap Honodo, (2005), d'un noir intense, ou Gizeh, (2009), aux pyramides gris-blanches. Ce n'est pas un documentaire sur Hokkaido, (1987, 2006), c'est une suite de photographies plastiques en noir et blanc pour lesquelles il adopte le dépouillement oriental, jardins de sable, porte ornementale, ponts, rocs, arbres., Lilian River, (2006) ou Huangshan Mountains, (2008) ; photographies à la manière des lavis traditionnels.  Le Désert Retz, (1988).  Cette même opposition est employée pour une série de bancs publics dans un parc ou pour un brise-lame dans la mer et ces sujets semblent détourés, pour flotter dans un vide d'autant plus prégnant que ou tes ses images sont inanimées. Il effectue, toujours en noir et blanc, chacun intensifié pour insister sur le cntraste un inventaire du Mont Saint-Michel; dans la brume, sous un ciel d'orage, en reflet, en plongée sans oublier de s'attarder sur certains détails de l'architecture, (1994). Puis un reportage sur Dachau, (1995) ; tout y est lisse, esthétique, du rail luisant à la baraque témoin ; il ne rend pas l'horreur qui saisit le visiteur dans l'aire cependant rasée.
En 2000, il est à l'île de Pâques et en saisit les beautés des statues à contre-jour. Le Flatiron Building, New York, qui tient comme par miracle sur son angle aigu, vu en 1976 et encore en 2003 ; Manhattan, au loin en ombre chinoise, (2006) ou en pleine clarté, (2006). Son sens de la géométrie est à ce point aigu qu'il réussit pour Gramercy Park, (2003), à croiser une branche d'arbre dépouillé avec l'allée aux bancs en triangle. A transformer des sapins du topiaire en pures géométries,.
Ses photos sont signées.

Expositions : 2000, 2003, Il Tempo, Tokyo, (P) ; 2001, Mémoire des camps, Hôtel de Sully, Paris, (G) ; 2002, Laurent Herschritt, Paris, (P) ; 2005, 2013, Camera obscura, Paris, (P).

Rétrospective : 2009, Bibliothèque nationale de France, site Richelieu, Paris.

Archives : Patrimoine photographique, Paris.