FARNY, Émilienne

née en 1938 à Neuchâtel, Suisse ; Beaux-Arts de Lausanne ; 1962-1972, vit à Paris ; vit à Lausanne.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Pour avoir trop imité (comme la plupart d'ailleurs) à ses débuts, et ne plus le supporter, elle détruit les toiles antérieures à son arrivée à Paris. Ici, son inspiration se renouvelle et, habitant le quartier en rénovation de Montparnasse, elle est confrontée aux chantiers de démolition, à ces rues saignées, à ces maisons évidées, qu'elle rapporte tantôt à la manière des précisionnistes* américains, avec toute la froideur que cela suppose, tantôt avec la simplification d'un pop* affichiste. Puis, en observatrice des mutations urbaines, son pays d'origine retrouvé lui fournit le motif d'ironiser sur " le bonheur suisse ". Les demeures, les champs, les bois sont saisis dans leur nudité, leur dépouillement, leur vide. On pourrait songer à Hopper*, à l'hyperréalisme*, mais elle se défend de ces rapprochements hâtifs, n excluant le mystère du premier et en omettant les détails de la réalité des seconds. Elle limite sa palette pour rendre plus " pictural " son procès du réel : deux ou trois couleurs et peu de teintes, le blanc de la neige, le vert bouteille des arbres et le noir de la silhouette humaine; on pourrait croire à une photo en noir et blanc retouchée, mais il y a la trace du pinceau qui, vue de près, détrompe.

Expositions : 1962, Salon des Jeunes, Lausanne ; 1965, Laguens, Paris ; 1992, Centre culturel suisse, Paris.