Fiche de présentation

FRIEDLANDER, Lee

né en 1934 à Aberdeen, Etat deWashington, États-Unis d'Amérique ; 1953-1955, Art Center, Los Angeles ; 1955, arrive à New York ; vit à New City, New York.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Photographe

Présentation : Pour des motifs commerciaux, il commence par la couleur et des portraits des gens du spectacle, (1955-1960). Puis c'est le noir et blanc. Photographe des végétaux, à compter de 1972 ; dans les forêts il isole des fleurs rares, Acapulco, (1974, BNF), ou perce les rideaux d'arbres, Tokyo Japan, (1977, BNF). Il n'est en rien auteur de planches botaniquues, ses  images donnant à voir au naturel ou frôlant l'artificiel, sont toujours spontanées. Ethnologue de la vie des rues américaines, il est précurseur dans le choix de ses thèmes, qui deviendront, dans les années 1960 et 1970, banals. Sa technique l'amène à jouer de superpositions de plans, reflets dans des vitrines, accompagnées des affiches fixées sur celles-ci, Newark, (1963), ou Cincinatti, Ohio, (1963), télescopage des distances ou contre-plongée vertigineuse, New York City, (2002). Il est photographe des ombres; un passant au centre du manteau d'une femme qui le précède, New York City, (1966), il les saisit dans les deux sens grâce à un miroir, Wilmington, Delaware, (1965) ou prend la sienne en train de photographier, Chelly, (1983). Il accumule les informations, Colorado, (1967, FRAC Aquitaine) Il est autoportraitiste, jeune, de 1965 à 1968, dans toutes les positions ou les cadrages possibles, y compris le visage mangé par une ampoule électrique nue, Massachusetts, (1968), puis âgé, la paupière tombante, le visage coupé par une branche d'épîcea, (1997, MoMa). Il photographie ses amis artistes, Kitaj*, (1975, 2001, William Eggleston*, (1991), Jim Dine*, (1969), Diane Arbus*, (1963), Walker Evans,* (1972), au lit,d'hopital, etc. et sa famille abondamment, (1972-1979). Il s'intéresse également aux monuments, solennels ou ridicules, isolés, To the Men and Women,who Settled in Newbury, (1976), ou dans un environnement urbain qui les scotomise, New Mexico, (1972-2001); à l'habitat, Sticks & Stones, (1993-2004), dans sa désolante banalité pavillonaire ou derrière l'enchevêtremet des grillages en ville. Les détails le passionnent, soit ceux de l'extravagance du cimetière,Stagliemo, (1993), soit les letres des façades et des vitrines, comme une recherhce de rallye, Letters from teh People, (1979-1986). Il prend des nus féminins, dans une position à la Courbet de L'Origine du monde, ou déformant les membres, (1978-1990); il regarde la prostitution. Et la végétation desséchée des déserts de l'Arizona, rendant grisâtre l'image inextricable, (1992-2004), Riparian Desert, (1999, FCAC), ou s'en servant comme un rideau devant la montagne ou la cité, (1996-2004). Images de fleurs également, dans leur vase de verre transparent, Stems, (1994-1999). La Factory Valley, Ohio & Pennsylvania, (1979-1980), ses paysages désolés plus que ses travailleurs à la machine. Les intérieurs sont rares, inanimés, mais tout dit qu'ils sont occupés, le lampadaire allumé comme la télévision qui montre un oeil remplisant l'écran, Washington, (1962). Ls photos sont légendées d'un lieu ou d'un nom, suivi d'une date. De 1955 à 1990, il emploie un Leica qu'il abandonne pour un Hasselblad, lui fournissant des clichés carré et les nuances à la fois du premier et de l'arrière plans.

Expositions : 1963, 2005, Modern Art Museum, New York, (G)  ; 1971, 1984, 2008, bibliothèque Nationale, Paris, (G) ; 1984, Zabriskie, Paris, (P) ; 2010, Thierry Marlat, Paris, (P).

Rétrospective : 2006, Jeu de Paume, Paris.

Archives : Modern Museum of Art, New York.