Fiche de présentation

CASTRO PRIETO, Juan Manuel

né en 1958 à Madrid, Espagne ; diplômé de sciences économiqus de l'université d'Alcala de Henares ; 1992-1996, tireur de photographies ; 1992-2003, passe ses vacances au Pérou ; 2001, voyage en Ethiopie ; 2003, Grand prix de la ville de Madrid ; 2007, voyage en Inde.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Photographe

Présentation : Parti pour le Pérou aux fins d'y agrandir des plaques dues à Martin Chambi*, il se révèle photographe et en dix ans, de 1990 à 2000, il accumule une documentation ethnographique en faisant poser les Indiens. Soit qu'il cadre en plein champ des visages ravinés, soit qu'il prenne des groupes consentants. À ces figures s'ajoutent des images de village lacustre, de bateau sur le Titicaca. Même démarche en Ethiopie. En noir et blanc, de format carré et tirées par lui-même pour assurer le meilleur résultat de la lumière. Entre ses voyages, il se livre à des Extranos, (étranges en français). Prise d'images qui lui permettent toutes les expérimentations ; elles sont titrées du lieu où elles sont prises. Un jeu de marelle dans le bitume, rappelle Man Ray*, (1984). Des racines qui recouvrent comme une perruque dont on pourrait compter les cheveux une souche d'arbre coupée, (1986). Un homme nu dans l'entrebaillement d'une porte, dont seul le torse est éclairé dans la nuit, (1989). Ses paysages évoquent l'orage, soit par le tirage en négatif blanc éclatant d'un arbrisseau dans l'environnement humide, (1987), soit par l'opposition violente des noir et blanc de l'orage qui survient, (1992). A l'opposé de cette précision, le flou d'un visage pris de si près qu'un grain, celui de la peau mêlé à celui de la trame apparaît, Myriam, (1995). Flou encore dont il est amateur, doublé de superposition, des vanités remplissent une figure en pied, à contre-jour, étique, (1995). Il rend vivantes des oeuvres d'art et transforme la peinture en portraits, Lazara Galdiano, (2000), de Boticelli ou de son entourage, et un marbre prix blanc sur blanc dont il rougit les lèvres en les veinulant, (s.d.). Vers 2007, il tente la couleur pour ses reportages de voyages dans des tonalités troublantes qui accentuent l'exotisme.
De 2001 à 2006, quatre voyages en Ethiopie, celle de la vie quotidienne dans le pisé,  des gris-gris traditionnels et de l'Islam, Prière du soir, (2005) et ces deux minarets entourés de frêles échafaudages croisés comme d'épingles.
Il lui prend la fantaisie de déconsidérer les chefs d'oeuvre, ceux du Louvre en l'occurence, maladroitement photographier pour les banaliser, (2012).
 

Expositions : 1986, Torreon de Lozova, Séville, (P) ; 1992, Cabrera del Banco Continental, Cuzco, (P) ; 2002, 2012, VU, Paris, (P).