Fiche de présentation

BOURDIN, Guy

né le 2 décembre 1928 à Paris, France ; 1955, abandonne la peinture pour la photographie ; 1955-1985, collabore au le magazine féminin Vogue ; 1967, travaille pour le bottier Charles Jourdan ; 1967-1987, pour différents magazines américain, britannique, italiens et pour différentes couturiers français ; 1977, parcourt les Etats-Unis ; 1991, décède à Paris ; 2003, son atelier est dispersé pour partie par Pierre Bergé à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Photographe

Présentation : La mode exclusivement, au point de refuser toute exposition ou toute publication. Il est l'un des premiers transgresseurs des codes de la photos traditionnelle. Ses poses en couleur sont très sophistiquées et par là même attirent l'oeil sur leu objectif publicitaire.
Le lieu prédomine fut-il sordide et l'objet chic semble accessoire, sous des mufles de vache, un chapeau en coupole, (1955).En 1965, la chaussure Jourdan devient pour la première fois, l'objet même de la photo dans une image exaltée, à la limite du surréalisme*, avec une chaussure rouge et un fil électrique branché, tandis que d'une prise, au fil débranché, s'écoule du sang, (1975) ; Beauté, (1978) au talon aiguille à la place d'un nez ; une série de jambes écartées, chaussées, superposées, partant du bassin, L'Araignée, (1980). L'érotisme n'est pas absent, Mannequin aux fleurs, (1984), nu les seins cachés par des arums. Il se fait énigmatique dans des noirs dominants, avec un mur de prison, une voiture de luxe phares allumés et deux jambes chaussées, sans corps, (1979 et 1980). A compter de 1970, il se spécialise en double pages.
Auteur d'images déconnectées de la mode, A contre-pied des "humanistes",il rôde autour du surréalisme* et cherche à donner des images troubles de la population de ce tempsil allonge une balustrade à contre-jour avec un fauteuil abandonné dans l'ombre, Hôtel Fontainebleau, Miami, (1978) ou se focalise su des détails pour une imagerie pop*, un bout d'enseigne lumineuse, une porte rouge sur bleu cadenassée ou un distributeur de journaux, jaunes contre un pilier blanc, aux couleurs saturées, (1977). En 1977, il emploie le Polaroïd, prenant son sujet, le détourant et rephotographiant le tout pour une nouvelle image. Il prépare ses mises en scène par des croquis, La Rue est un théâtre, (sd.), des mannequins nus dans une vitrine
La moitié de ses clichés sont en noir et blanc.
En 1950, il reprend des clichés et les recadre

Expositions : 1950, Paris; 1957, New York;

Rétrospective : 2003, Victoria & Albert Museum, Londres ; 2004, Jeu de Paume, Paris ; 2011? Rencontres d'Arles, (P).