Fiche de présentation

BASILICO, Gabriele

né le 12 août 1944 à Milan, Italie ; 1973, diplômé en architecture de l'Université de Milan ; 1984, est requis par la France pour inventorier les départements du Nord ;2013, meur le 13 février à Milan d'un cancer du poumon.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Photographe

Présentation : Il ausculte les villes comme le ferait un médecin. Villes modernes, vides de tout être humain, remplies de voitures en stationnement, avec leurs bâtiments à étage sans grâce aucune. Point de vue pris à des carrefours avec la perspective des rues en tête d'épingle, Istanbul, (2005) ; tracé rectiligne de Naples, (2004) ou canyons sinueux entre bâtisses entassées, de Monaco, (2005), vus de haut. Entassement de gratte-ciel sans passage apparent entre eux, Buenos Aires, (2001) ou New York, (2004), images frontales en noir et blanc qui accentuent la dureté. Panoramiques en couleurs délavées ou en noir et blanc, Interrupted City, (1997).
Il photographie en documentariste, les côtes du Nord de la France, de Dunkerque au Havre, (1984 à 1985). Il enregistre Beyrouth en ruine, (1991) avec ses carcasses d'immeubles toujours debout mais massacrées et vidées dont il ne reste que les fenêtres vides comme des yeux d'aveugle. et les monuments antiques, de Rome (2000) ou du Midi de la France, Le Site de Cimiez, (2001), qu'il n'isole pas en laissant apparaitre leur contexte moderne Il débusque l'arrière des décors, les chemins sordides en contre bas du quartier de la Défense à Paris, (2002). Il prend les couleurs de Corot pour suivre le Tibre à Rome, (2007), laissant imaginer un ville rurale. Son constat devient jugement sur l'urbanisme théoriquement au service de ces figures absentes. L'esthète s'attarde de temps à autre sur des bâtiments remarquables, Art-deco*, à Buffalo, (2004), à Milan, (1980) ou contemporains, à Berlin, (2000), entourés de constructions vulgaires qui mettent en vedette "le désastre de la ville", saisi en plongée comme en contre-plongée, Rio, (2010) ou Shanghaï, (2011) ; là, l'immeuble colonial est conservé entre les gratte ciel ; ici, seule le tracé de la ville ancienne demeure. Techniquement il emploie, à ses débuts le Leica puis passe à une chambre lourde de grand format qui favorise la lenteur du regard.

Expositions : 1984, Images imaginaires, Centre Pompidou et pinacothèque de Bari ; 1991, Storefront, New York, (P) ; 1994, Palazzo Communale, Modène, (P) ; 2001, Polaris, Paris, (P) ; 2010, VU, Paris, (P) ; 2012, Anne Barrault, Paris, (P).

Rétrospective : 2006, Maison européenne de la photographie, Paris.