Fiche de présentation

STRAND, Paul

né en 1890 à New York, États-Unis d'Amérique ; 1902, reçoit son premier appareil de photo ; 1907-1909,diplômé de la New York Ethical Cultural School, chez Hine* ; 1912-1915, débute comme professionnel commercial ; 1918, radiologue aux armées ; 1920, délaisse la photographie pour le cinéma engagé ; 1930, la reprend ; 1932-1934, vit au Mexique ; 1951, fuit le Mac Carthysme et s'installe à Orgeval, France ; 1976, y meurt le 31 mars.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Photographe

Présentation : Photographe publicitaire depuis 1907, il prend, en 1913, des natures mortes et des paysages pictorialistes*. Photographe esthétique, il donne des images constructivistes*, Abstraction, Porch Shados, Connecticut, (1915, MFIAD), des architectures anticipant à la fois sur celles du IIIe Reich et sur l'école de New York* dans sa verticalité, New York City Hall, (1915). D'autres images sont cubistes*, Photographie, (1916) ; pris en plongée, Le Parc de l'hôtel de ville de New York, (1916), dissémine les promeneurs isolés ou en groupe, comme des pions au hasard des allées, après qu'il ait découpé le cliché pour obtenir une image en hauteur; la troisième source d'inspiration, surgit simultanément, le portrait.Il se sert d'un appareil à l'objectif factice braqué sur un sujet quelconque, tandis que celui qu'il veut photographier est dans le champ d'un autre objectif caché sous son bras, Portrait, New York, (1916), vieille dame ridée comme un mongol, au chapeau à cerises, ou Blind, (1917, MIA). De 1926 à 1928, il photographie de gros plans dans la mécanique, Akeley Camera, (1923, MFIA) ou dans la nature, des maisons sous ciel d'orage qui lui offrent un ensemble d'autant plus géométrique qu'un seul pignon est ensoleillé, L'Appenti blanc à Fox River, Gaspée, (1929). Au Mexique, il se révèle humaniste mais pas uniquement puisqu'il prend aussi quelques paysages et des objets et des statues. Ses créations se banalisent puisqu'il reste fidèle à lui même, Un cheval blanc, à South Uist, Ecosse, (1954), se détache, menu, de collines sombres, sous un ciel lourd. A son tableau de chasse, il ajoute des monuments ruinés, des scènes de rue, toujours en noir et blanc.

Expositions : 1916, Gall. 291, New York, (P) ; 1929, Intimate Gall. New York, (P) ; 1933, Ministère de l'éducation, Mexico, (P) ; 1945, MoMA, New York, (P) ; 2002, Made in USA, Bordeaux, Rennes et Montpellier, (G) ; 2006, Musée d'art américain, Giverny, (P) ; 2012, Fondation Henri Cartier-Bresson, Paris, (P).

Rétrospective : 1971-1973, Philadelphie, Boston, Saint Louis, New York, Los Angeles.

Musées : Le Paul Getty Museum, Los Angeles, possède la plupart des photos.

Citation(s) : Il a dit :
- Cartier-Bresson a dit que la photographie saisit un "moment décisif". C'est tout à fait exact, sauf que cela ne doit pas être pris de façon trop étroite. Par exemple, est-ce que ma photo de toile d'araignée sous la pluie est un moment décisif ? Le temps de pause était probablement de trois ou quatre minutes, (...) je dirais que le moment décisif , dans ce cas ce fut le moment où j'ai vu cette scène et où j'ai décidé de la photographier.   (à Calvin Tomkins en 1976).