SERRALONGUE, Bruno

né le 25 février 1968 à Châtellerault, Vienne, France ;  Histoire de l'art à Paris ; 1993, diplômé de l'École nationale de photographie d'Arles ; 1995, de la Villa Arson, Nice ; vit à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Photographe

Présentation : Tout chez lui dépend de la préparation, de l'accrochage, sans compter le sujet récurrent, les manifestations de foule. Ce sont eux qui feront que sont image sera spécifique alors que, de son aveu, "elle est souvent identique pour l'amateur et le professionnel". Il comme,ce par se documenter en accumulant les informations produites par les medias concernant tel évènement convoité et ses coulisses. Cela lui permet de prendre ses distances avec ces communautés dont il traite depuis 1995. Il fait de l'information visuelle lorsqu'il montre, par exemple, cinq grands portraits en couleurs de fans de Johnny Hallyday qui se sont déplacés à Las Vegas pour son concert de 1966. Ou quand il rend compte des manifestations de "Sans-papiers" de septembre et octobre 2001, au Châtelet, à Paris. Le même sujet, mais par prétérition, parle du destin des réfugiés de Calais, expulsés par le ministre de l'Intérieur français, Nicolas Sarkosy et de leur destin cinq ans après, huttes dans les bois, sacs de plastiques dans les arbres, ombre de fuyards dans les dunes, habitat préfabriqué muré, Calais, 2006).  De grandes images  en couleur de stades, emplis pour une cérémonie bouddhique, Budhist Gathering for Celebration, (2001) ou Daewoo Tower, (2001), scellent l'universalité d'un regard. Reprenant l'information, il énumère protagonistes, salles de conférences, rues vidées, embryon de manifestation, lors des sommets de l'ONU à Genève, en 2003, à Tunis, en 2005. et le portrait de M Joe ShirleyJr, President de la nation Navajo, (2005). Les manifestations pour l'anniversaire d'un an de la libération du Kosovo, ((2009). Il raconte aussi des histoires banales, en 3 ou 4 photos, dont le spectateur doit imaginer la ou les pièces manquantes. Il réalise peur de séries chaque année, deux, une seule parfois  avec peu de photographies, de 5 à 22. Quant à l'accrochage il est signifiant, Feux de camps, p.ex. fête, (1994), ou incendie volontaire, (2009) ?

Expositions : 1992, Nice, Århus, (G) ; 1996, 2007, Air de Paris, Paris, (P) ; 1999, Elac, Lausanne, et Villa Arson, Nice, (P) ; 2002, Centre national de la photographie, Paris, (P) ; 2006, Baronian Francey, Bruxelles, (P) ; 2010, Jeu de Paume, Paris, (P).

Rétrospective : 2007, Centre de la Photographie, Genève.

Citation(s) : On a dit :
- La photographie c'est le journalisme, le reste c'est de la peinture.   (Boltanski).
- La société de l'information organise le temps (....) sur le modèle du temps réduit en moments événémentiels.     (Jean-Charles Massra).