PETERSEN, Anders

né en 1944 à Stockholm Suède; 1962, commence à voyager et vit dans les quartiers chauds de Hambourg; 1966-1968, école de photo Christer Strömholm*, Stockholm; 1968-1971, vit à Hambourg; 1973-1974, école supérieure de cinéma, Stockholm; 1977, renversé par la police montée lors d'une manifestation, coma de 4 mois, tetraplégique; abandonne le photojournalisme et se consacre à la marginalité; adhère à l'agence VU*.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Photographe

Présentation : Il met ses pas dans ceux de son maître Strömholm* et de ses travestis de Pigalle, ce sera la marginalité à Hambourg. (1967-1970). Il réussit de temps à autre à confondre, lorsque ce fou, saisi en contre-plongée, ventre et torse dénudés entre les pans de la chemise sombre, tête en arrière et bouche ouverte, se trouve métamorphosé en phallus. La folie, la prostitution, la prison, la solitude constituent son domaine, en toute empathie, sans voyeurisme. Un couple enlacé tenant un bébé, et ce sont des déformations que l'on croit impossibles, par entremêlement des membres, Saint-Etienne, (2005). Les bizarreries de Sète, chien apeuré, filles couvertes de fils plastiques, gros plans sur bas résillés, plongée sur passante dont la tête disparait entre les épaules, des ombres de voyeurs sur un rocher avec une femme en contre-bas qui prend un bain de soleil. Il se mêle à la ville et en extrait toute image signifiante. Natures mortes de poissons et de légumes, bras tendu en premier plan d'un vieux rêvassant, équivoque des préliminaires de l'amour, portraits, cadrant sur le seul visage, de figures apaisées ou plus souvent torturées, proches du vérisme*. Il ne témoigne d'aucune distance pour ses sujets, les prenant au plus près et entrant en communication avec eux par le truchement de la photographie.  Gros plans, points de vue contrariés, détails banals, tout est bon pour son appareil quyi n'use que du noir et blanc. Images volées à l'air libre, Gröna Lund, (1967-1973). A l'opposé les portraits de la fête foraine à Stockholm, avec leurs couples dansants sont posés., de sorte qu'il donne le sentiment d'une montée en violence.

Expositions : 199, musée de la ville, Stockholm, (P) et biennale de Paris; 1970, café Lehmitz, Hambourg, (P); 1973, Half Monn, Londres, (G); 1998, centre culturel suédois, Paris, (P); 2003, rencontres internationales d'Arles, (P); 2008, 2014, VU, Paris, (P).; 2014, BNF/Richelieu et Institut suédois, Paris, (P).

Rétrospective : 1997, Hassebladcenter, Göteborg ; 2002, Vu Paris ; 2013, Bilbiothèque François Mitterrand,  site Richelieu, Paris,

Citation(s) : Il a dit : -Je veux que mes images, même quand je photographie une pomme, soient un autoportrait. -Je veux faire reculer les frontières de la vie privée. -La photo révèle le photographe. -On a dit : -Les plus désespérés sont les chants les plus beaux. (Alfred de Musset).