Fiche de présentation

MILLER, Lee

née le 23 avril 1907 à Poughkeepsie, État de New York, États-Unis d'Amérique; 1914, subit un viol; 1923, mannequin de mode; 1929-1931, vit à Paris, commence à photographier; assistante et maîtresse de Man Ray*; découvre la solarisation*; ouvre un studio à Montparnasse*; 1930, travaille pour Vogue; 1931, interprète trois rôles dans Le Sang d'un poète de Cocteau; 1932, ouvre un studio à New York, pour portraits et publicité; 1934-1937, voyage en Égypte et dans le Midi de la France; 1937, y rencontre Roland Penrose*; 1944, correspondante de guerre en France et en Allemagne, pour les Etats-Unis; 1947, épouse Roland Penrose; 1953, cesse de photographier; sombre dans la dépression et l'alcool; 1977 meurt d'un cancer, le 27 juillet, à Farley Farm, Sussex.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Photographe

Présentation : La mode pour commencer. Les portraits ensuite sur fonds unis clairs, dans une lumière brillante. Elle est proche du surréalisme*, mettant la seule tête Tanya Ram, (1930), sous une cloche à fromage; à un Nu penché en avant, (1931), correspond une pierre, (1931), qui possède la même apparence. Classique, en revanche avec Dali, Chaplin, (1931), Picasso,(1937), perpétuant la jeunesse de ces monstres sacrés. Avant que n'éclate la guerre, elle donne des paysages égyptiens et elle photographie les célébrités du tout Londres, (1939). Elle prend un Pique-nique, (1937), brûlant, aux allures de partouze, avec entr'autres Eluard*, Penrose* et Man Ray*. On aurait tort de croire que tous ses portraits sont simples, Pamela Churchill, (1941), pose dans un décor chargé et compliqué; Marlène Dietrich, dans une robe de haute couture aux allures renaissantes.Tandis que Cocteau, (1944) pose sa silhouette élancée en écho aux colonnes du Palais Royal. Elle part en guerre et d'abord pour répondre à une commande de Vogue destinée à mettre en évidence le rôle des femmes dans l'effort national, tel ce groupe servant dans la défense anti-aérienne, (1943); ses images conservent des accents surréalistes, David Sherman, (1942) dont le masque à gaz répond à son objectif photographique ou lorsque les reflets de Leslie Hurrey, (1943), se lisent dans une boule de cristal. Correspondante de guerre, elle suit les armées américaines du débarquement de Normandie jusqu'à Dachau et au delà puisqu'elle ramène surtout des image de l'autre face, celle des tortionnaires, Garde SS, (1945), mort dans un canal, sorte d'Ophélie à rebours; ou Gardien de Buchenwald, (1945), pendu, la figure tuméfiée, gonflée, la langue sortant. Ce qu'elle a vu la précipite dans la dépression et elle ne photographie plus que ses amis peintres, Matta*, Miro*, Ernst*, Picasso encore, (1946-1950), pris dans leur atelier. Elle continue néanmoins sa collaboraton avec Vogue en commentant longuement ses photos. L'une des dernières, Saul Steinberg à Farley Farm, (1953), domptant un tuyau d'arrosage, tandis que les autres se livrent aux tâches ménagères.

Expositions : 1933, Julian Levy, New York, (P)

Rétrospective : 2005, National Portrait Gallery, Londres; 2007, Victoria & Albert Museum, Londres; 2008, Jeu de Paume, Paris, (P).

Citation(s) : On a dit :-Le monde ne peut tou de même pas rester en guerre pour vous procurer des émotions. (un ami psuchiatre.