Fiche de présentation

EVANS, Walker

né le 3 novembre 1903 à Saint Louis, Minnesota, États-Unis d'Amérique ; 1922-1923, Philips Academy, Andover ; Lettres Williams College ; 1923, s'installe à New York et y exerce de petits métiers ; 1927, Lettres à la Sorbonne; 1928, délaisse l'écriture pour la photographie; 1935-1938, participe aux Federal Arts Projects*; 1945-1965, directeur adjoint de Fortune ; 1965, enseigne à Yale ; 1973-1974, dernières photos au polaroïd ; 1975, meurt le 10 avril à New Haven, Connecticut.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Photographe

Présentation : Il est le témoin des réalités quotidiennes de la rue américaine. Non seulement des citoyens mais de leurs quartiers, de leurs rues avec leurs graffitis, Roadside Gaz Sign, (1929), que l'on pourrait apparenter à un Miro*, et leurs occupants, misérables la plupart du temps, South Street, New York, (1932), symétrie de deux clochards endormis. Graveyard, Houses, and Steel Mill, ( 1935), concentre trois plans en un seul pour l'accumulation d'une banlieue. Wife of Cotton Sharecropper, Hale County, Alabama, (1936), portrait de l'infortune ; ses Tenant Farmhouse, (1936, BNF), blancs du Sud mais pauvres, de leur habitat dans ce qu'il a parfois d'étrange, Houses, Ginger Bread, Cambridge, (1932), de leurs moyens de transport, de leur environnement, Bedroom, Shrimp Fisherman's House, Biloxi, (1944, MACM). Également des ravages de la crise de 1929. En 1933, il travaille à Cuba, Charbonnier du port, (MET), portrait en buste, à l' ombre appuyée, ou bourgeois, policiers, mendiants commerçants, à la pose ou encore les Bidonville, environs de La Havane, (MET). Sa série Passagers du métro, (1938-1941), prend frontalement, en cadrage serré et deux par deux, les voyageurs dans leur pose les plus abandonnées. Il travaille souvent en suites qui forment récits ou documents, ainsi n° 1935, il photographie une série de masques africains. Lors d'un reportage à Cuba, quand il ne trouve pas le sujet auquel il songe, il n'hésite pas à photographier des photographies de magazines locaux. Il incarne l'école américaine, comme Cartier-Bresson* incarne l'école française. Photographe humaniste on le rapproche des années américaines de ce dernier, mais son regard se porte sur une Amérique plus délabrée.

Expositions : 1932, Julien Levy, New York, (G) ; 1933, 1938, Museum of Modern Art, New York, (P) ; 1975, Yajoma, Montréal, (P) ; 2002, Made in USA, Bordeaux, Rennes et Montpellier, (G) ; Photographier l'Amérique, (avec Cartier-Bresson*), Fondation Cartier-Bresson, Paris.

Rétrospective : 1938, Modern Art Museum, New York ; 2000, Metropolitan Museum, New York.