Fiche de présentation

MUNIZ, Vik

né en 1961 à São Paulo, Brésil ; Beaux-arts de Sao Paulo ; 1984, s'installe à New York ; publicitaire.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Après avoir peint, il sculpte et photographie ses oeuvres. Et ainsi il en vient à se consacrer exclusivement à la photo. Il oeuvre sur papier, avec du sucre, du chocolat, du ketchup, du curry ou de la pâte de cacahuète, pour des portraits de Noirs qu'il photographie. Le sucre est à la fois blanc et le motif de l'esclavage. Ces visages ont l'aspect défait de photographies érodées par le temps. Poursuivant sa recherche de l'étrange, il brouille les pistes en parsemant ses figures de confettis ou en révélant la forme cachée dans un objet qui permet à l'esprit de vagabonder comme face aux nuages porteurs, fugitivement, d'une image. Il traite de la photo comme un Andy Warhol* au second degré; la réserve du blanc correspond à celle des parties claires de la photographie et le reste est coloré végétalement. L'oeuvre achevée, il la photographie pour l'aplatir et c'est sa forme définitive.
Il est aussi directement photographe de fleurs ; contrairement à celles de Mapplethorpe*, qui se détachent nues sur un fond nu, il ne retient que des fleurs artificielles qui n'offrent pas à la lumière le même dépouillement. Il use aussi de matériau plus noble, le diamant, pour reconstituer le visage de vedette, en posant les pierres de manière plus ou moins dense, Romy Schneider,The Best of Life, (2004). Il dessine une anthologie des plus emblématiques photographies de la guerre du Vietnam, l'exécution à bout portant d'un traître, ou la petite fille nue napalmée, (1988-1990). Il fabrique en fil de fer, des objets linéaires, ou des marines denses, (1995) qui deviennent images.  Il s'attaque aux grands classiques, GuernicaLa Grande Jatte, ou La Joconde, les recompose à nouveau  avec des produits végétaux, et photographie après les avoir réduits en pièces de puzzle, plusieurs fois à quelques milimétres près ; dernière photographie, (2009).
Simultanément, en noir et blanc cette fois, il paraphrase les images célèbres de photographes célèbres , les reproduisant par collage de papiers superposés allant du blanc au noir en passant par les nuances du gris, Electric Chair, (2001). Il crée une nouvelle photo par collage de centaines de fragments de photos préexistantes; (2014),

Expositions : 1997, Daniel Templon, Paris, (G) ; 1998, International Center of Photography, New York, (P) ; 1999, 2009, Xippas, Paris, (P) ; 1999, Centre national de la photographie, Paris, (P) ; 2000, Whitney, New York, (P) ; 2001, Biennale de Venise ; 2010, Maison de l'Amérique latine, Paris, (G) ; 2014, Rencontres d'Arles, (P).