Fiche de présentation

LaCHAPELLE, David

né le 11 mars 1963 à Fairfield, Connecticut, Etats-Unis d'Amérique ; North Carolina School of Arts ; School of Visual Arts, New York ; 1985 commence à photographier pour 'Interviewer', d'Andy Warhol*; metteur en scène, 1996, passe le test VIH , est seronégaif et en conséqence adopte la couleur ; 2005, cineaste ; vit à Maui, Hawaï.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Photographe

Présentation : Photographe de plateau, videaste* de la vie cruelle des jeunes des ghettos, il est surtout connu pour ses portraits de célébrités de la chanson, Elton Jones, (1997), debout sur son piano, entouré de guépards ; ou Madonna, (1998), tenant un coeur transpercé d'aiguilles, ou Leonardo di Caprio. Chaque fois ils sont entourés d'attributs clinquants qui les identifie à leur carte de visite excessive. La grandeur nature est sa règle et avec Excès (1997), il ironise sur les débordements de l'époque, faisant sniffer des diamants à lace de coke, (1997)., écrasant un passant sous l'énorme poids d'un hamburger, Death by Hamburger, (2001). La critique le célèbre pour son talent ou le pourfend pour sa superficialité. La femme nue ou presque, blanche, métis, noire, est prIse en studio entourée de tout un décor féérique ou kitsch*, Pamela AndGarden Secret,  (2001), ou Faster, Faster, (1996), sur le siège arrière d'un motocycliste, mitraillée par les paparazzi. Naomi Campbell, (2007), a la coiffure d'une ampleur rasta, mais faites de paillons multicolores. Il s'inspire des portraits de Marylin par Andy Warhol, et les pousse jusqu'à la caricature, Amandas Andy Warhols Marylin, (2002 et 2009).
En 2005, il donne un film, Rize, documentaire tourné dans le ghetto afro-américain de Los Angeles. Photographe de mode et de publicité, sa photographie d'art est suffisamment prolifique pour ne s'attarder que sur elle. Techniquement, il prend des images planes, des images sur caisson qui permet de retro éclairages mouvants, des images répétititves imprimées sur carton ondulé et entassées, des images montrées sur plans différents pour insister sur la perspective, d'autres enfin achetées, et formant série de parties domestiques lors desquelles les inhibitions tombent en présence d'enfants même, Recollection, (2006). Sa thématique n'est pas strictement chronologique mais se trouve néanmoins resserrée.
La Bible d'abord avec son Déluge, (2206), paraphrase de Michel-Ange', mais les gens nus qui fuient la montée des eaux emportent de quoi manger et aucun animal n'est présent. La figure christique ensuite, jamais irrespectueuse mais toutjous sulpicienne ; il modernise The Last Supper, (2003), lors duquel Jésus est entouré de loubards. Dans Holy War (2008), on voit de droite à gauche, Jésus parmi les palestiniens, une étoile de David transformée en roue de la fortune et des G.I, agonisants. Dans l'attitude d'une Piéta, une femme tient sur ses genoux un mort du sida, (2006), et The Passion of Christ, (2008), format serré d'un nègre couronné d'épines.
Il connait les ouragans qui dévastent le Caroline du Nord, et il extrait des décombres d'habitations, (1996-2005), une femme aguichante aux vêtements luxueux et intacts, The House at the End of the World (2005). Quoiqu'il en dise, il est un moraliste qui dénonce la décadence, The Insuffiency of All Things, (2008) avec tous ses biens de consommation. Son érotisme s'atténue par la mise en scène surchargée d'objets kitsch*, dont les "cires" de quelque musée Grévin, jetées au rebut, StillLife, (2013), Princess Diana, ou Leonardo DiCaprio et la Cène en 13 tableaux de visages accompagné des mains qui soulignent l'expression.

Expositions : 1984, gal. 303, New York ; 1997, Fotology, Milan et Parko, Tokyo ; 1987, Rencontres d'Arles ; 2002, Barbican, New York ,Kunsthaus, Vienne et Tony Shafrazi, New York, (P) ;  2006, gal. du XXe siècle, Paris, (P) ; 2013, 2014, Daniel Templon, Paris, (P).

Rétrospective : 2009, La Monnaie, Paris.